L’ Automne
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l’air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l’été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l’Amour qui jouait sous la bonté des cieux
S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu’il va transfigurer
Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer.
Anna de Noailles (1876-1933)
Le coeur innombrable
J’aime beaucoup ! merci Claude, excellent weekend à toi 🙂
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Magnifique, je n’ai pas d’autres mots…. Merci Claude
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Merci Eveline!
De temps en temps une plume féminine..
Belle journée, la pluie est là ce matin en Normandie.
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L’un des plus beaux poèmes de cette poète ! De très belles images.
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Merci, j’aime beaucoup la poésie écrite par Anna de Noailles.
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Moi aussi !
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Encore un beau poème du lundi !
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Merci, je devais ajouter une photo..mais hier soir je suis rentrée fatiguée de ma journée..
Rando toute la journée .
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