Ô lumineux matin de Anna de Noailles

Ô lumineux matin, jeunesse des journées,
Matin d’or, bourdonnant et vif comme un frelon,
Qui piques chaudement la nature, étonnée
De te revoir après un temps de nuit si long.

Matin, fête de l’herbe et des bonnes rosées,
Rire du vent agile, œil du jour curieux,
Qui regardes les fleurs, par la nuit reposées
Dans les buissons luisants s’ouvrir comme des yeux.

Heure de bel espoir qui s’ébat dans l’air vierge
Emmêlant les vapeurs, les souffles, les rayons
Où les coteaux herbeux, d’où l’aube blanche émerge,
Sous les trèfles touffus font chanter leurs grillons.

Belle heure, où tout mouillé d’avoir bu l’eau vivante,
Le frissonnant soleil que la mer a baigné
Éveille brusquement dans les branches mouvantes
Le piaillement joyeux des oiseaux matiniers,

Instant salubre et clair, ô fraîche renaissance,
Gai divertissement des guêpes sur le thym,
— Tu écartes la mort, les ombres, le silence,
L’orage, la fatigue et la peur, cher matin…

Anna de Noailles, Le Cœur innombrable, 1901

Publicité

Glenn Gould, une vie à contretemps de Sandrine Revel

Cette Bande-dessinée retrace la vie de ce célèbre pianiste canadien. Pourquoi a -t-il abandonné la scène ?

Ce génie du piano était un solitaire.

Sandrine Revel donne dans cette BD, des indices pour comprendre cet artiste hors du commun. Elle raconte sa chaise, assez basse, fabriquée par son père qu’il ne va jamais quitter alors qu’elle couine – cela s’entend sur certains enregistrements.

Mais aussi son piano fétiche, un Steinway 174, détruit par accident en 1957. Glenn Gould chantonnait quand il jouait, et perturbait certaines captations. Le livre n’oublie pas sa phobie de l’avion ou son besoin d’être toujours dans des pièces surchauffées.

Glenn Gould, né en 1932 à Toronto, donne ses premiers concerts dans les années 1950, avant d’arrêter de se produire en public en 1964 pour ne se consacrer qu’à son travail pour Radio-Canada. Il est l’une des premières personnalités à quitter volontairement la scène médiatique en pleine gloire. Comment un homme va t-il abandonner ses tournées pour se consacrer uniquement aux enregistrements ? Le psychisme de l’artiste est complexe, à la limite de l’autisme.

Avec un dessin subtil, une alternance habile dans le découpage, Sandrine Revel nous emmène avec finesse sur les pas du meilleur interprète des Variations goldberg de Bach. C’est un voyage dans le génie et la solitude.

J’ai lu cette BD dans le cadre du Printemps des artistes.

La coccinelle de Victor Hugo

La Coccinelle

Elle me dit : « Quelque chose
Me tourmente. » Et j’aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.

J’aurais dû, — mais, sage ou fou,
À seize ans, on est farouche, —
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l’insecte à son cou.

On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.

Sa bouche fraîche était là ;
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s’envola.

« Fils, apprends comme on me nomme, »
Dit l’insecte du ciel bleu,
« Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l’homme. »

Paris, mai 1830.

Victor Hugo, Les Contemplations (I), 1856

Les Messagers de Michel Girard

Synopsis : Les Messagers raconte l’histoire de Noah, un étudiant irlandais qui se rend à Bordeaux dans le cadre de son cursus universitaire. Sur place, il fera la connaissance d’un mystérieux groupe d’activistes écologistes mené par l’un de ses compatriotes. Embarqué dans leur lutte à la suite d’un événement tragique, il n’aura de cesse de faire triompher leur cause, peut-être moins par conviction que par loyauté. Noah filera droit vers son destin sans envisager un seul instant s’y soustraire, jusqu’à ce que la réalité obscène des hommes ne finisse par le rattraper et le mette face à un dilemme. Mais comment aurait-il pu agir autrement ? Qu’auriez-vous fait à sa place ?

Merci à NetGalley et à Librinova pour ce partenariat

Une belle couverture qui m’a attirée l’œil, un roman qui appelle à la réflexion.

L’histoire débute dans un tribunal, un jeune homme va être jugé , » accusé de complot en vue de déstabiliser l’État, de sédition et enfin d’assassinat ».

Comment peut-on en arriver là ? quelles en furent les prémices, les circonstances qui méritent un tel châtiment ? Conrad est arrivé en France, venant d’Irlande, échappant aux violences d’un père, à une vie de famille chaotique. Il avait des rêves d’aventures , et de l’ambition pour des jours meilleurs.

Noah débarque en France à Cherbourg, il vient aussi d’Irlande. Il vient à Bordeaux, il vient étudier dans une université, il a reçu une bourse pour un an. Il a toujours été attiré par cette langue latine, qu’il veut améliorer. Issu d’un milieu défavorisé, ses parents ne s’intéressent pas à son avenir.

Partir..jusqu’en France pour lire? Encore une loufoquerie, rien de très étonnant pour un original pour lui.

Une petite chambre louée chez l’habitant, avec un autre colocataire, Maxime, étudiant lui aussi , près de la cité universitaire lui convenait parfaitement. Béatrice Moreau, la propriétaire était veuve et âgée, elle arrondissait ses fins de mois par la location de ses deux chambres.

Les deux étudiants s’accordèrent très bien dés les premiers instants.

Au cours d’une soirée, Noah fit la connaissance de Conrad , présenté par Maxime.

« Une figure parmi les étudiants de Bordeaux, c’était quelqu’un qui dégageait énormément d’assurance charismatique..quelqu’un qu’on aurait eu envie de suivre n’importe où, quelqu’un qu’on dont on était fier de pouvoir dire que l’on était son ami .’

Noah s’aperçoit très vite que des groupes se sont formés, et que l’un d’entre eux, semble avoir une fonction particulière. Mais il ne sait pas laquelle, jusqu’au jour où il est convié à une manifestation contre la centrale, dans la soirée.

Un autre fait l’intrigue, un professeur de biologie revient en cours après une longue absence. Il débute son cours en disant qu’il n’a plus peur de la mort. Noah va assister à son cours, poussé par la curiosité. Il rencontre Claire Dubois , qu’il avait entrevue à son arrivée à l’université. Elle assiste, elle aussi au cours, pourtant elle étudie le droit.C’est un prof un peu particulier, il a une approche de la biologie différente, il est « à contre courant de la biologie traditionnelle « .

Le soir Noah entraîne Claire à la manifestation, quand ils arrivent des feux avec rassemblement musicaux. Mais un groupuscule est prêt à manifester contre la centrale électrique, et surtout contre les projets du gouvernement qui semblerait vouloir ériger de nombreuses autres centrales le long de la Garonne.

L’auteur amène bien ses idées. D’autres enjeux éclatent, des altercations, jusqu’à la mort d’un manifestant. Mais les autres ne baissent pas les bras. La quête continue, une  » taupe  » est parmi eux.

Un bon questionnement sur un sujet fort qui entraîne des réflexions sur notre vie actuelle et notre devenir.

Transchaco de Alain Keralenn

Je remercie NetGallay et les Éditions Publishroom pour ce partenariat

Partons avec Julien au Paraguay, cela ne sera pas un voyage de courtoisie.

Julien Lescoat est assistant dans une vente aux objets pré-colombiens, la vente qui devait avoir lieu dans la salle des ventes, n’aura pas lieu. » La vente de pièces pré-colombiennes est suspendue jusqu’à vérification de leur provenance. » Le commissaire-priseur va devoir informer chaque collectionneur que la vente est annulée.

Julien fut affecté de cette non-vente. Pour lui, c’était un manque à gagner, il avait préparé cette vente minutieusement. L’argent qu’il recevait, lui permettait d’améliorer son quotidien.

Il est contacté par un mécène, Gérard de Lumiel qui lui propose un marché, partir en quête de l’El Dorado, d’un trésor caché, de savoir l’origine de ces objets. Julien fut surpris par cette proposition.

Pourquoi moi ?

Mais vous êtes historien, ethnologue, connaisseur des civilisations pré-colombiennes.

Julien part donc au Paraguay, pour le Chaco et la ville de Filadelfia

Grâce à ses habitants, Julien va découvrir les tensions profondes entre les Ayoreo, dont les peuples nomades ont des coutumes différentes de la population « civilisée », et les nouveaux riches qui souhaitent s’approprier leur territoire pour le travail de la terre et l’exfiltration de matières premières. Les Amérindiens se réfugient dans les forêts de Chaco.

Dans le Chaco, la vie n’est pas simple. De nombreuses communautés sont présentes, mais elles ne vivent pas vraiment ensemble. Julien va être confronté à des personnes différentes, ayant parfois des idées complétement opposées. Il va devoir être prudent dans ses agissements. Il est dans ce pays comme un chercheur en ethnologie pour sa thèse universitaire.

Gérard de Lumiel ne semble pas lui avoir tout révélé. Quand il rencontre un des habitants de ce lieu, chez lui, il semble reconnaître le mécène, est-ce vraiment possible ? Julien essaie d’en savoir plus, mais Gérard de Lumiel ne lui dévoile rien de sa vie passée. Julien se sent manipulé mais ira au bout de sa mission.

Sa vie sera tumultueuse jusqu’à ce qu’il revienne en France.

J’ai aimé découvrir une autre culture, à travers ce pays que je ne connaissais pas. Le dépaysement est assuré. L’auteur nous livre là un roman d’aventure, mêlé d’un soupçon d’enquête policière.

Alain Keralenn a mené une carrière diplomatique. A travers ses voyages et missions, il a parcouru les cinq continents.La croisière d’ultime espérance (paru aux éditions France-Empire en janvier 2012) est son premier roman.

La rose-thé de Théophile Gautier

La plus délicate des roses
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.

On dirait une rose blanche
Qu’aurait fait rougir de pudeur,
En la lutinant sur la branche,
Un papillon trop plein d’ardeur.

Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté ;
Auprès, tout incarnat se fane
Ou prend de la vulgarité.

Comme un teint aristocratique
Noircit les fronts bruns de soleil,
De ses soeurs elle rend rustique
Le coloris chaud et vermeil.

Mais, si votre main qui s’en joue,
A quelque bal, pour son parfum,
La rapproche de votre joue,
Son frais éclat devient commun.

Il n’est pas de rose assez tendre
Sur la palette du printemps,
Madame, pour oser prétendre
Lutter contre vos dix-sept ans.

La peau vaut mieux que le pétale,
Et le sang pur d’un noble cœur
Qui sur la jeunesse s’étale,
De tous les roses est vainqueur !

Théophile Gautier – 1811 – 1872

Le dernier message de Nicolas Beuglet

Ile d’Iona, à l’ouest de l’Ecosse, Grace Campbell est envoyé sur cette île. Une chance pour elle de reprendre son activité d’inspectrice criminelle, elle avait été mise à l’écart pendant un an.

Dans un monastère, un homme a été tué, pensionnaire, retraitant à l’identité inconnue, Grace va tenter de savoir pourquoi cet homme a été assassiné. Elle traverse le monastère sous les yeux de cinq moines, et rejoint la chambre de Anton. Le corps est mutilé d’une bien étrange manière. Pourquoi ? Que faisait Anton dans ce lieu ? Les moines savaient qu’il avait un cabinet de travail secret. Celui-ci renfermait des formules scientifiques.

Pourquoi ce meurtre ?

On fait connaissance avec cette nouvelle inspectrice, ancienne boulimique, sortant de dépression, on la sent tenace et fragile à la fois. Sa personnalité se dévoile au fil des pages.

Le voyage ne s’arrête pas qu’à l’Écosse, puisque nous passons aux villes des Highlands, puis aux iles du Groenland où l’auteur du meurtre traque une seconde victime. Qui sera le plus dangereux, les ours ou le traqueur ? Grace s’en sortira -t-elle vivante ?

Le travail de Nicolas Beuglet s’appuie sur des faits réels, authentiques. Le thriller n’est qu’un prétexte pour affirmer ses convictions par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui. Il dénonce à sa manière le système pervers des réseaux sociaux. L’auteur veut nous faire réfléchir sur nos habitudes actuelles via des faits scientifiques peu connus du grand public mais avérés, ou de nous sensibiliser à des problématiques qui concernent notre avenir proche et leurs répercussions sur nos vies.

Un bon thriller que je vous recommande,une bonne intrigue, et un questionnement qui nous fait réfléchir sur notre propre existence.

Après la lecture de ce thriller, je suis allée voir si Nicolas Beuglet était un non sur Facebook. J’ai trouvé une page à son nom , non alimentée depuis 2020. Sur celle-ci, un lien vers cette nouvelle que vous trouverez ci-dessous.

Quatrième de couverture :

Voulez-vous vraiment connaître la vérité ?
Le dernier message pourrait vous plonger dans des abysses d’angoisse et de folie… Avec Le Dernier Message, Nicolas Beuglet met en scène sa nouvelle héroïne, l’inspectrice écossaise Grace Campbell, jeune femme solitaire et mystérieuse. 

Nicolas Beuglet commence sa carrière comme journaliste au Figaro Étudiant et présente des flashs info sur Europe 2 Il travaille ensuite pendant une quinzaine d’années sur M6, d’abord comme présentateur des émissions 80 à l’heure et Génération Hit, puis comme rédacteur en chef et producteur. Il publie son premier roman Le Premier Crâne en 2011 sous le pseudonyme de Nicolas Sker. Sorti en 2016, Le Cri, premier roman de la série Sarah Geringën, reçoit et le prix Nouvelles Voix du Polar. Le deuxième volet Complot paraît en 2018. Le troisième volet  » L’île du diable  » parait en 2019.

Nicolas Beuglet a écrit une nouvelle que vous pouvez trouver librement sur différents supports.

Pour découvrir la nouvelle de Nicolas Beuglet, vous pouvez au choix :

Bel aubépin fleurissant de Pierre de Ronsard

Image par Thomas B. de Pixabay

Bel aubépin, fleurissant,
Verdissant
Le long de ce beau rivage,

Tu es vêtu jusqu’au bas
Des longs bras
D’une lambruche sauvage.

Deux camps de rouges fourmis
Se sont mis
En garnison sous ta souche.
Dans les pertuis de ton tronc
Tout du long
Les avettes ont leur couche.

Le chantre rossignolet
Nouvelet,
Courtisant sa bien-aimée,
Pour ses amours alléger
Vient loger
Tous les ans en ta ramée.

Sur ta cime il fait son nid
Tout uni
De mousse et de fine soie,
Où ses petits écloront,
Qui seront
De mes mains la douce proie.

Or vis gentil aubépin,
Vis sans fin,
Vis sans que jamais tonnerre,
Ou la cognée, ou les vents,
Ou les temps
Te puissent ruer par terre.

Pierre de Ronsard

Odes IV 

Poésie extraite du livre:

Promesse de mort de François Bayot

Merci à NetGalley et à Librinova pour ce partenariat

Vincent, jeune ingénieur en physique nucléaire, trouve sa vie monotone à Paris, il décide de franchir l’Atlantique et part à New-York . Là-bas il rencontre Wendy, qui est journaliste. Il tombe amoureux de cette jeune femme.

Aventure sentimentale …mais pas que cela. Un soir dans un restaurant ils sont témoins d’un meurtre, et Wendy a vu le visage d’un tueur. Sa vie est en danger, elle est menacée, on la traque. Il n’y a qu’une solution possible, changer de continent et oublier cet épisode tragique. Wendy et Vincent se réfugient dans l’appartement des parents de Vincent, mais ils ne se sentent pas en sécurité. Ils décident de quitter Paris et d’aller retrouver les parents de Vincent qui vivent en Normandie. Le père de Vincent est un chercheur reconnu, qui a une passion, les chevaux. Il possède un haras, dont il s’occupe amoureusement. Sa femme est passionné de musique. Elle aime jouer du piano, elle a souvent laissé son fils, Vincent, aux soins de Mathilde, gouvernante du domaine, quand elle partait pour des récitals. Maintenant elle joue pour son plaisir.

Malgré la distance, il semblerait que les tueurs ne soient pas loin. Ils mettent le feu aux écuries, les chevaux ne résistent pas et sont brûlés vifs. Quelle désolation et émotion au haras !

L’enquête se poursuit, nous allons de surprise en surprise..

Un bon thriller, avec des doses de suspens, de rebondissements qui nous tient en haleine jusqu’à la fin, où la vérité nous est dévoilée.

Dans son roman l’auteur a choisi de parler de la famille. Une famille où les parents ont un métier qui les passionne et au milieu se trouve l’enfant. Vincent a souffert de l’absence de ses parents, il s’est trouvé ballotté entre les deux. Il est devenu un adulte « faible » . Il n’a pas réussi à se construire. Il veut faire plaisir à tous, et tente par tous les moyens de se montrer le plus fort.

J’ai aimé le roman, et les réflexions qui viennent à l’esprit. L’auteur a partagé son amour de la musique en citant des artistes bien connus.

François Bayot : issu d’une famille aux talents artistiques nombreux, François Bayot montre un don exceptionnel pour le piano dès l’âge de 5 ans. Après des études classiques menées au sein de l’Académie Marguerite Long où il remporte plusieurs premiers prix, puis avec un professeur du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il abandonne l’idée d’une carrière pianistique et s’oriente vers le Théâtre. Dans le cadre de ses études d’art dramatique, il reste 2 ans Élève à La Comédie Française, puis apparaît dans diverses productions, tout en prêtant sa voix dans l’exercice du doublage et des commentaires de documentaires. Suit la publication de plusieurs romans pour la jeunesse dont « La Cavale de Tony Racaille » publié chez Syros qui remporte un vif succès. Avec « Promesse de mort », il quitte cet univers et s’adresse aux adultes. François Bayot est aussi l’auteur de pièces de théâtre et de scénarios. Il n’a jamais abandonné son piano sans lequel il affirme ne pouvoir exister.(source Librinova)

Quatrième de couverture :

Pour fuir un quotidien parisien monotone, Vincent Leclerc, jeune ingénieur en physique nucléaire, s’envole pour New York. Là, il fait la connaissance de la belle journaliste Wendy Scott dont il tombe amoureux. Quelques mois après leur idylle, ils sont les témoins d’un attentat contre le sénateur Kendle, et Wendy découvre ce qu’elle n’aurait jamais dû voir…
Dès lors, elle est pourchassée et échappe plusieurs fois à la mort. Pris de panique, le couple décide de se réfugier en France. C’est au haras familial des Leclerc qu’ils espèrent pouvoir souffler et se reconstruire. Loin de New York, Wendy veut croire que le pire est derrière eux et que leur fuite tiendra ses poursuivants à distance, mais de nouveaux problèmes surgissent.
Entre New York, Paris et la Normandie, un thriller où s’entrechoquent sentiments, enquête et rebondissements !

Promesse de mort – François Bayot _ Librinova – Parution ; 12/03/2021 – ISBN : 1026274508

Mai de Guillaume Apollinaire

Joyeux mois de mai à tous !!

Mai

Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?

Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières

Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment

Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes

Guillaume Apollinaire, Rhénanes, Alcools, 1913

Joyeux mois de mai à tous !!