Autobiographie d’une chamane française de Brigitte Pietrzak

Quatrième de couverture ;

Brigitte Pietrzak révèle ici son parcours intime et personnel, des premières étapes de son cheminement spirituel jusqu’à la découverte de ses dons de chamane en Mongolie.
« Je devais, à travers les mots et les histoires des autres, trouver ma place et accepter de me dévoiler. Je devais, moi aussi, parler vrai. »
Ainsi, c’est une aspiration à la réciprocité qui pousse Brigitte Pietrzak à se raconter. Avançant de découverte en découverte, elle pratique d’abord la peinture, donne longtemps des cours de piano, poursuit une psychanalyse, tombe amoureuse, fréquente assidûment les cercles Gurdjieff, arpente les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle avec sa compagne…
Puis, un jour, mystérieusement, elle ressent un appel puissant qui la mène jusqu’en Mongolie.
« Pourquoi as-tu mis si longtemps ? » lui demande la chamane mongole Enkhtuya, lorsque Brigitte la rencontre enfin. C’est le début d’une grande amitié et d’une longue initiation.
Dans ce livre sensible et sincère, le visible et l’invisible se conjuguent pour révéler le chemin spirituel d’une femme affirmant sa mission de vie avec le cœur.

Mon avis

Brigitte Pietrzak fut à la fois musicienne et artiste. Elle a toujours eu « une petite voix » qui l’emmenait ailleurs, dans son univers spirituel. La musique et la création occupaient ses journées.

J’ai été touchée par le parcours de cette femme hors du commun, qui partage dans ce livre, toutes ses émotions avec beaucoup de sensibilité. Elle a toujours su que l’invisible existait. Elle s’est dirigée naturellement vers des pratiques artistiques.

Elle a aussi expérimenté différentes techniques de peinture allant vers la calligraphie « Zen ».

Elle a donné des cours de piano, qui ont pris aussi une place importante dans sa vie.

Sa rencontre avec Charlotte Calmis lui a permis de faire le lien avec entre son goût pour l’art et son appel pour la spiritualité.Depuis toujours elle aimait le contact direct avec les gens. Elle a aussi suivi la voie du Bouddhisme Zazen; appris à tirer le tarot de Marseille avec Alejandro Jodorowsky; lu les grandes mystiques chrétiennes; étudié l’œuvre de Sri Aurobindo et de Mère et suivi une longue psychanalyse : « J’étais insatiable. Ma curiosité ne semblait pas avoir de fond ». Elle a aimé passionnément et a toujours vécu avec son cœur pour seul guide.

Après avoir suivi le chemin de Compostelle avec sa compagne, Anne, elles se dirigent ensuite vers la Bolivie, puis vers la Mongolie, où là, Brigitte retrouve sa sœur d’âme. Ensemble elles vont pratiquer, pour qu’ensuite Brigitte Pietrzak puisse exercer en tant que chamane en France.

En consultant Internet, j’ai pu lire que Brigitte Pietrzak avait quitté ce monde le 17 septembre, laissant deux nouveaux ouvrages qui seront publiés, en 2023, par ses éditeurs et “amis” : Mama éditions.

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu d’autobiographie, mais en ce moment , je ne suis pas en pleine forme. Je fus loin de mon ordinateur et j’ai besoin de me tourner vers d’autres lectures.

Je remercie NetGalley et Mama Éditions de m’avoir permis de découvrir ce roman et son auteur #Autobiographiedunechamanefrançaise #NetGalleyFrance !

Quelques citations ;

On nait chamane, on ne le devient pas. décrète Enkhtuya, chamane mongole qui a initié Brigitte Pietrzak.

À l’époque la musique et la peinture occupaient la plupart de mes journées. Quoi que je fasse, c’est la spontanéité du geste que je privilégiais. La création devait partir d’un mouvement intérieur. (…) Quoi de mieux pour aborder l’invisible que de tenter de le représenter

La musique aussi avait son importance dans ce qu’elle me permettait d’échanger et de transmettre. Depuis mon plus jeune âge, le piano m’avait appris la rigueur et la jubilation de voir courir mes doigts pour harmoniser des sons. Je donnais des cours à domicile, dans un réel goût de partager cette passion, aussi bien aux enfants qu’aux adultes. J’étais attachée à mes élèves. Peinture et musique se conjuguaient dans mon existence pour me rapprocher de ce que je considérais être l’essentiel dans cette tranche de vie

Je me mettais dans un état de vacuité pour recevoir à travers le geste la figure qui souhaiterait s’inviter dans la forme. C’était un exercice spirituel qui me demandait d’être corps et âme en éveil

J’avais l’intuition que la conscience devait rejoindre la matière et abolir définitivement sa séparation avec l’esprit

Sagesse amérindienne

Tout passe, les heures, les nuages dans le ciel,
la vie des hommes emportés de la naissance vers la mort.
Ne t’attache pas à la chronologi affective des choses.
C’est une très mauvaise manière de voir le monde.
Fais de chaque seconde une expérience enrichissante,
sans t’inquiéter du temps qui fuit et des matins
qui ne reviennent plus.
Le présent est la seule chose qui n’ait pas de fin.

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La perruche et la sirène de Véronique Massenot et Vanessa Hié

Dans un océan, très beau, très grand, vivait une sirène aux écailles d’argent. Un jour, une tempête poussa les vagues jusqu’à terre. L’océan déborda : la plage, la forêt… tout fut recouvert. La sirène ne trouva pas d’abri
et les vagues la perchèrent sur une branche.
Le calme revint et l’eau se retira… Mais pauvre sirène ! Sans jambes, comment ferait-elle pour descendre ?

Le réseau Canopée, anciennement Centre National de Documentation Pédagogique, est un établissement public, dépendant de l’Éducation Nationale, qui édite des ouvrages à l’attention des enseignants et des parents. La branche Aix-Marseille de ce réseau s’est associée avec les éditions de l’Élan Vert, une maison de livres jeunesse, afin de lancer la collection Pont Des Arts, des histoires uniques inspirées chacune par une œuvre d’art, qu’il s’agisse des peintures rupestres, d’une sculpture romaine antique, d’une tapisserie ou d’une miniature médiévale, ou de tableaux, de la Renaissance au vingtième siècle.

L’album s’adresse à tous, petits et grands. L’illustration reprend le principe des papiers gouachés découpés de l’œuvre La Perruche et la sirène de Matisse ainsi que certains motifs végétaux. La sirène apparaît tout de suite au premier plan au milieu des eaux marines, contrairement au tableau de Matisse.

Henri Matisse (d’après) – La perruche et la sirène (1952) – Catawiki

Puis la tempête arrive, et la sirène se retrouve juchée dans un arbre, sans eau. Comment va -t-elle faire pour regagner les eaux. Elle découvre un paysage qu’elle n’avait même pas imaginé. Et là un oiseau perruche arriva …

Je vous laisse imaginer la suite, l’auteur a inventé un conte de fées sans fée, mais une belle histoire à lire. Véronique Massenot explique à la fin du livre qu’elle s’est inspirée d’une autre œuvre du vingtième siècle, musicale celle-là : la ravissante et guillerette chanson de Juliette Gréco, « un petit poisson un petit oiseau »… Une chanson particulièrement adaptée à la situation, avec sa fin, hymne à l’amour hybride.

Ce qui est étonnant, c’est que l’histoire est née dans une école maternelle où l’auteure était invitée à parler de son métier et en particulier, de sa manière d’écrire à partir d’une œuvre d’art.

L’art de Matisse donne de la joie, c’est un hymne à la vie, à découvrir.

Henri Matisse né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis, et mort, le 3 novembre 1954, à Nice, est un peintre, dessinateur, graveur et sculpteur français. Figure majeure du XXe siècle, son influence sur l’art de la seconde partie du siècle est considérable par l’utilisation de la simplification, de la stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul sujet de la peinture, aussi bien pour les nombreux peintres figuratifs ou abstraits qui se réclameront de lui et de ses découvertes. Il fut le chef de file du fauvisme. De Pablo Picasso, qui fut son ami et le considérait comme son grand rival, à Andy Warhol qui « voulait être Matisse », tous les peintres du XXe siècle ont été confrontés à la gloire et au génie de Matisse.


« La perruche et la sirène », conçu par Matisse en 1952 et exposé au Stedelijk Museum d’Amsterdam, qui constitue le point de départ du livre, paru en 2015, 42ème livre sorti sur ce principe.

Un autre album : Le chat et l’oiseau , à la manière de Paul Klee.

Cet album entre dans le cadre du défi « Le Printemps des Artistes » proposé par Marie-Anne du blog  » La Bouche à Oreilles d’avril à juin 2022.