La petite Eau-de-vie de Paul-Eric Letellier

Manon est très fière, aujourd’hui son cou est paré d’un beau collier. Elle ne peut pas le garder, pourtant Mme Raynal lui a donné.

On ne rend pas un cadeau, ce n’est pas poli.

La maman de Manon ne l’entend pas comme cela. Elles vont aller remettre ce bijou à sa propriétaire. Mais la porte est close, et Madame Raynal ne semble pas être sortie de chez elle d’après son voisin. La police est appelée sur les lieux. Pierre Marty et son équipe sont chargés de l’enquête.

Madame Raynal repose sur son canapé, allongée, la tête sur un oreiller, les mains croisées tenant un petit galet. Une odeur de lavande flottait dans l’air. Suicide, meurtre …les enquêteurs sont perplexes. Madame Raynal recevait souvent des SDF.

Sandrine, Hervé, Ahmed et Pierre enquêtent. Le mobile du meurtre est ce collier? Celui-ci est un Lalique.

Et si c’était pour une toute autre raison ? L’enquête ne s’avère pas simple.

L’auteur se sert de ce drame pour nous intéresser à la vie des réfugiés, des migrants, des SDF. Ils sont sur la sellette des enquêteurs.

Un roman policier facile à lire, qui interpelle sur notre façon de vivre, notre relation avec les autres, sur le sens du partage.

Quatrième de couverture :

Elle était allongée comme ça, fit Pierre Marty en désignant la mort d’un geste du menton. les mains croisées sur la poitrine et un petit caillou rond serré contre le cœur, un genre de galet.

Le regard de Sandrine ne quittait plus la femme allongée.

Qu’est-ce que tu faisais dans le jardin ? demanda-t-elle sans lever les yeux du cadavre. »

La Petite Eau de Vie – Paul Eric Letellier – Éditions Racines et Icare – 21/11/2021 –

EAN : 9791093500157 – 312 pages.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°15 ]

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L’incendiaire de Saint-Pierre de Philippe Cyprien

Un petit coin de Normandie, en l’an 1849, les habitants de la campagne sont pauvres. La misère est coutumière de ces lieux.

La bicoque de Frérot , qui domine le chemin de la Planche, respire l’alcoolisme et la misère. Frérot et son épouse Rose vivent péniblement de soupe, de pommes de terre et, surtout de grand air. C’est que ça ne fait pas fortune un journalier, surtout quand on est marginal.

Dans cette contrée, depuis quelques semaines, les incendies se déclarent , laissant parfois des victimes. Il ne peut y avoir qu’un seul coupable. Les langues se délient et accusent toutes un seul homme. Frérot, lui seul est coupable, et pourquoi son épouse ne le serait-elle pas aussi . Elle qui le soutient toujours. On le croit un peu simplet…alors il est l’homme idéal pour assumer tous ces incendies.

Les villageois le haïssent, s’emportent contre lui. Frérot sera emprisonné et jugé par la loi des hommes. Rose n’échappera pas au procès, mais sera vite innocentée. Quant au sort de Frérot….

Philippe Cyprien sait manier les mots, l’histoire s’appuie sur des faits réels. Le climat de haine est retranscrit d’une manière véridique. L’auteur relate des faits, des ambiances qui se tenaient dans ces années-là . On sent la véritable passion de l’auteur pour l’Histoire, pour les archives.

Ce fut une lecture intéressante, même si le patois des premières pages m’a un peu dérangée. J’ai apprécié les références historiques et aussi celles liées aux auteurs tels que Flaubert et Maupassant.

Philippe Cyprien – L’incendiaire de Saint-Pierre – Éditions Charles Corlet – EAN : 9782847067453 – 164 pages- Parution (03/02/2021)

Né à Caen, Philippe Cyprien a fait des études d’histoire en objets d’art, auteur de plusieurs biographies dans le Bulletin de la Société historique de Livarot et de chroniques historiques sur l’histoire de Condé-en-Normandie dans l’Orne-Combattante, il est documentaliste de la médiathèque de Condé-sur-Noireau depuis 2009. Il a collaboré avec des historiens émérites tels que Ralph Kingston, professeur d’histoire à Auburn University et Edward Drucker, membre de l’Académie australienne des Sciences humaines, auteur du livre-référence Dumont d’Urville: Explorer and Polymath. Profondément normand, il est surtout intéressé par l’histoire des anonymes, des destins ordinaires et de l’injustice sociale, que l’on retrouve tout le long de ce roman. ( source Corlet Éditions)

La liste de Florian Dennisson

Florian Dennisson est un auteur indépendant.

Merci pour ce partenariat à NetGalley, à Florian Dennisson ,et aux Éditions Chambre Noire.

Maxime Monceau revient à la Brigade de recherche reprendre son activité après soixante jours d’arrêt maladie. Ce même jour, un homme se présente et ses seuls mots sont « je les ai tous tués « . Cet homme ne décline aucune identité. Tous ce sont quatre noms, trois hommes et une femme, la liste .Quel est cet homme ? où sont les victimes ? aucune indication, seulement cette phrase répétée, « je les ai tous tués « .

Les indices sont maigres, cet homme est placé en garde à vue. Le temps est court pour agir.

Maxime se retrouve dans cette brigade où il a déjà travaillé. Certains de ses collègues ont changé, on lui assigne un nouvel arrivé en partenaire de travail. , Boris Pawlovski et une nouvelle cheffe . Maxime ne veut pas se dévoiler, il est en proie à ses anciens démons et ce nouveau avec qui il va devoir collaborer.

Grâce à sa connaissance de la synergologie,et à son étude du langage non verbal. Il tente de décrypter cet homme . Mais il ne trouve aucune indication. Rien ne semble le diriger vers une piste qui le conduirait aux victimes présumées.

Dans ce roman, nous avons l’enquête, mais nous devons comprendre la personnalité de ce Maxime Monceau. Il semble avoir un passé qui le perturbe. Il ne veut surtout pas « re-plonger  » dans ce qu’il a vécu.Et pourtant des similitudes existent..

L’auteur maitrise son texte, les actions des uns et des autres. Il nous présente aussi la région dans laquelle l’action se déroule, autour du lac d’ Annecy. (cela vous rappelle -t-il ma précédente lecture, Memory) .

Je dois dire que je fus surprise par un tel dénouement, et pourtant quand nous connaissons la fin, tout s’éclaire. Je vais suivre cet auteur afin de lire ses prochains écrits.

Quatrième de couverture

Quatre noms sur une liste. Quatre victimes introuvables. Comment les identifier et briser le silence ?

L’adjudant Maxime Monceau, spécialiste du langage non verbal, se voit chargé d’enquêter sur une affaire mystérieuse qui met la Brigade de recherches dans une impasse. Un homme étrange s’est présenté de lui-même à la gendarmerie pour s’accuser d’assassinat.

Problème, hormis une unique phrase qu’il psalmodie en boucle, l’inconnu reste totalement muet sur son identité et les raisons qui l’ont poussé à l’acte.

L’horloge tourne et, sans constatations ni victimes, ce suspect pourrait se retrouver en liberté et continuer sa folie meurtrière.