Le mois de l’Europe de l’Est d’Eva, Patrice et Goran

Le mois de l’Europe de l’Est d’Eva, Patrice et Goran commence aujourd’hui. Si vous voulez participer, n’hésitez pas, rendez-vous sur ce blog ici

Entre mes lectures de polar, je vais glisser d’autres lectures, aujourd’hui je vous propose de découvrir ou de relire une chronique effectuée sur ce blog.

 

Pays : la Serbie

 « il est des pays où les autobus ont la vie plus longue que les frontières »

Pour sauver un homme de la colère de son fils, une femme donne  tout l’argent qu’elle avait. C’est avec cette scène que débute le Miel . Le personnage principal n’est pas le miel, mais la Yougoslavie.

Ce miel est une métaphore de l’amour. Il est un lien naturel entre deux êtres. Il est aussi au cœur de l’existence de deux êtres. Nikola K., instituteur à la retraite, qui s’occupe de ses ruches dans les montagnes de la Krajina de Knin, autrefois enclave serbe en Croatie, et Vera, l’herboriste qui a besoin de beaucoup de ce nectar pour élaborer ses potions miraculeuses. C’est elle qui raconte au narrateur l’histoire de Nikola et de ses fils, Vesko le Teigneux et Dusan, le soldat d’une guerre perdue d’avance, l’histoire de cette Yougoslavie morcelée. Cette femme énigmatique qui se consume à la cigarette représente un savoir ancestral, la connaissance et le respect de la nature, une morale aussi, rude et désenchantée.

«Chacun de nos gestes compte» est sa devise.

Ce roman est une méditation sur la valeur de la vie humaine, le sens de l’histoire et le devenir des peuples.

Le miel – Slobodan Despot –  Gallimard – Parution; 01/02/2014

Slobodan Despot,  né le 24 juillet 1967 à Stremka Mitrovica (Voïvodine, ex-Yougoslavie, actuellement Serbie), a fait ses armes d’éditeur auprès de Vladimir Dimitrijevic aux éditions L’Âge d’Homme avant de créer en Suisse sa propre maison d’édition, Xénia. Auteur de plusieurs essais (Despotica chez Xénia, notamment)

 Il signe avec Le miel son tout premier roman.

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Ô Pulchérie de Nathalie Sauvagnac

 

Déserté peu à peu par ses habitants, le village de Saint-Eloi dépérit. Un beau jour arrivent Sylviane et Norbert, les amoureux marginaux, qui prennent possession de la maison de la Morte. Leur arrivée va réveiller la petite communauté vieillissante. Norbert fait une cuisine divine et Sylviane fait des enfants. Pour qu’ils ne s’enfuient pas, le village tout entier prend en charge la famille, la protège du monde extérieur. Pulchérie rebelle et sensuelle, Martian malade des autres, Nicomède indomptable et fragile, Albiane éternelle enfant qui parle avec les morts, sont les enfants sauvages et asociaux de la famille Lecoeur. La vie s’écoule, à l’abri de la maison. Jusqu’au jour où Pulchérie se met en tête de gagner le concours de majorettes local. Tout Saint-Eloi se mobilise pour que la jeune fille réalise son rêve. Et c’est alors que les murs de la maison commencent à s’effriter…

 

Ö Pulchérie !!! Mais c’est tout un roman…

Les parents de Pulchérie ont « atterri »dans un petit village, qui semblait endormi. L’arrivée de la famille Lecoeur fut comme un tsunami pour les habitants . Ils se sont mis à les chouchouter, pour surtout qu’ils ne partent pas. Ce village est surtout peuplé de gens âgés, la jeunesse n’y reste pas.

Quand Pulchérie est née «  les rues s’étaient ornées de lampions et autres guirlandes ».

La vie s’installe, les enfants naissent les uns après les autres dans cette famille, un peu spéciale. Sylviane, la mère  donne la vie , et ensuite  ignore sa progéniture.  Pulchérie est l’aînée, elle s’occupe de tout. Elle idéalise sa mère, elle fait tout pour lui ressembler. Sa vie est faîte de sexe et d’amour.Les autres enfants subissent le manque d’amour maternel.

Pulchérie veut devenir célèbre, elle va apprendre à manier le bâton, mais pas n’importe lequel, celui de majorette.

« Comme elle l’avait rêvé tant de fois, ses jambes fuselées et sa jupe très courte faisaient taire les hommes et bruisser les femmes. »

Elle va être joyeuse, puis déçue, mais toujours prête à tout pour réaliser ses rêves.

Y aura-t-il une suite ?

Je n’en raconterai pas plus. Lisez , c’est un baume de bonheur, un peu déjanté parfois !!

Derrière toutes ces lignes, l’auteur a mis en lumière la famille, une famille qui rejette ses responsabilités. Les enfants sont livrés à eux-même. On en voit le résultat. N’est-ce pas une mise en garde pour notre époque actuelle ?

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Nathalie, que je suis depuis un an, sur son blog. Nous avons participé au même MOOC et partagé nos difficultés rencontrées au cours des différents exercices.

 

Merci aux Editions Denoël pour l’envoi de ce livre.

Premier roman, édité par

  • Parution : 01 février 2018
  • Prix editeur : 17€00
  • Pages : 157
  • ISBN :9782207140734

Le tricycle rouge de Vincent Hauuy

Concepteur de jeux vidéo, Vincent Hauuy a imaginé un thriller s’articulant entre le Québec et le Nord-Est des États-Unis pour son premier roman, Le Tricycle rouge. Son style percutant et son imagination ont ravi le jury du prix du meilleur thriller français, présidé par l’auteur à succès Michel Bussi.

 

Noah Wallace est un profileur, malade, usé et hanté par son passé. Il va devoir reprendre du service afin de découvrir celui qui l’a perturbé pendant des années, et qu’il croyait mort, le Démon du Vermont.

La journaliste blogueuse Sophie Lavallée tente de retrouver un reporter disparu dans les années 70. Ces deux affaires semblent différentes, mais à un moment leurs chemins vont se rejoindre. Quel secret va les réunir?

J’ai trouvé le livre complexe, beaucoup de personnages et surtout des références à des faits politiques, dont je ne connaissais pas toute la trame. L’histoire est en partie basée sur des expériences secrètes effectuées par la CIA, afin de former des assassins.

 

Le tricycle rouge – Vincent Hauuy

Editeur : Hugo et Compagnie

Date de parution ; 18/05/2017

ISBN : 2755630957

 

Ô Pulchérie de Nathalie Sauvagnac

Ce matin, en cherchant les sorties littéraires, j’ai trouvé ce livre. Celui-là j’ai hâte de le lire, il a été écrit par une blogueuse, qui a suivi le même MOOC que moi. « Soyez acteur du web « , sur la plateforme FUN

J’ai souvent partagé les articles du Petit  Théâtre de Nath.

je suis abonnée à son blog, à sa page Facebook. Je découvre le théâtre, et ses coulisses, un plaisir de lire les écrits de Nathalie.

Pour vous mettre l’eau à la bouche et vous faire patienter jusqu’au 1 février.

Synopsis ;

Déserté peu à peu par ses habitants, le village de Saint-Éloi dépérit. Un beau jour arrivent Sylviane et Norbert, les amoureux marginaux, qui prennent possession de la maison de la Morte. Leur arrivée va réveiller la petite communauté vieillissante. Norbert fait une cuisine divine et Sylviane fait des enfants. Pour qu’ils ne s’enfuient pas, le village tout entier prend en charge la famille, la protège du monde extérieur. Pulchérie rebelle et sensuelle, Martian malade des autres, Nicomède indomptable et fragile, Albiane éternelle enfant qui parle avec les morts, sont les enfants sauvages et asociaux de la famille Lecœur. La vie s’écoule, à l’abri de la maison. Jusqu’au jour où Pulchérie se met en tête de gagner le concours de majorettes local. Tout Saint-Éloi se mobilise pour que la jeune fille réalise son rêve… Et c’est alors que les murs de la maison commencent à s’effriter.

(Source : Denoël)

Bon succès Nath !!!

Les loups et l’agneau de Christophe Dubourg

Parution aux éditions Ravet-Anceau en aout 2017

1981. Borg traque inlassablement sa princesse. Il a l’espoir de trouver en de très jeunes filles la pureté et l’innocence auxquelles il aspire tant. Mais, invariablement, ses proies le déçoivent. Surgit alors Slavko, son double diabolique. Lui se charge du sale boulot. Pour multiplier les chances de trouver une véritable princesse, Borg décide de gagner une grande ville : Caen. C’est là que son destin croise celui de Jean. L’homme est un ancien mercenaire aguerri rongé par les fantômes de son passé. Sa nouvelle cible ? Robert Chevallier. L’homme est marié et père d’Alice, huit ans et demi. En acceptant ce contrat, le tueur d’élite ne se doutait pas qu’à son tour, il deviendrait une proie.

(Source : Ravet-Anceau – Pages : 192 – ISBN : 9782359736533 – Prix : 14,00 €)

 

Un synopsis alléchant,  Borg est obsédé, il veut trouver sa princesse. Mais ce jour-là  tout bascule, il ne va pas se contenter d’une enfant, il emmène avec lui, son père, une prostituée et un inconnu. L’inconnu se prénomme Jean, il avait une mission précise. Toutes ces personnes se retrouvent prisonnières. Elles seront des victimes, les proies de Borg et de son double Slavko.

L’horreur est à chaque page, la brutalité de Borg est réelle. On est au cœur du drame qui se joue. Les personnages évoluent dans des lieux sordides, où la promiscuité des rats, de cadavres renforcent l’insécurité.

« Alice patauge dans un gros tuyau, une canalisation. Ce n’est pas normal, elle le sait. L’eau croupie laisse place à un mélange fétide comme en grande partie de déjections et d’un tas de déchets qu’elle n’identifie pas. »

L’auteur a su manier les mots, faire monter la tension chez le lecteur. Il joue avec le huis-clos . Il crée un univers angoissant, où personne n’aimerait y être . C’est noir, c’est humide.

L’ambiance est glauque, mais on n’a qu’une hâte : arriver à la fin du livre et savoir qui est la proie et le prédateur.

Christophe Dubourg signe là son premier roman. Je recommande vivement ce roman.

Lu dans le cadre du challenge de Sharon

 

Dernière danse à Pristina de Julie Armen

J’ai été attirée par ce livre par  la couverture, ainsi que le synopsis. Une évocation bien particulière est décrite dans celui ci. Une guerre, non seulement de mots, mais d’hommes. Un contexte particulier où deux peuples sont devenus ennemis et se tuent , sans raison particulière, le plaisir de tuer, d’être le plus fort.

Des hommes français, policiers se sont engagés dans cette mission pour six mois, certains ont été attirés par le gain, d’autres pour oublier , tel Yann. Ils sont là pour former  des kosovars après l’indépendance. Claire, une jeune femme  est chargée de missions humanitaires. Le conflit est là, la jeune femme a du mal à vaincre ses angoisses. La peur est quotidienne, les conditions de vie sont pénibles. Elle tente de se réfugier auprès de Yann. Il se donne à son travail, et à Claire. Mais il garde en mémoire, son amoureuse bretonne qui l’a quittée. Claire prend en charge un jeune Serbe, qui recherche son père. Elle le protège, l’aime à sa façon..

«  J ai l’impression d’avoir été trompée, dit-elle.Ils trafiquent la drogue, les voitures, les êtres humains et même les organes. »

L’auteur fut en poste à Pristina, militaire de carrière. et ayant vécu l’intensité d’un conflit interethnique dans toute sa complexité, a recrée l’atmosphère des Balkans .Avec force, Julie Armen nous dépeint un pays dévasté dans sa chair, le difficile travail des humanitaires, l’action ambiguë des services secrets de l’Est ou de l’Ouest, les pleins pouvoirs des mafias locales.

J’ai aimé ce livre, car il montre un aspect de ce conflit que je ne connaissais pas.

La dernière danse à Pristina – Julie Armen – Editeur : Ramsay – 2007 – ISBN ;978284147823 – premier roman.

La fille au mitote de Marceline Bodier

 

J’avais vu ce livre sur « NetGalley », lu le synopsis. J’étais indécise, puis quand Madeline des éditions Librinova m’a proposé de le lire. J’ai accepté.

Je ne regrette pas ma décision. Je remercie vivement Madeline pour l’envoi de ce livre.

 

 

Un titre intriguant « la fille au mitote « , quelle est la définition de ce mot « mitote » , j’ai cherché et ai trouvé plusieurs possibilités : « mitote est un  terme indien qui  été adopté par les espagnols ,  Dans les 4 Accords toltèques, Miguel Ruiz décrit la mitote comme une cacophonie de voix discordantes, des bavardages que nous créons intérieurement et qui nous embrument l’esprit. « .

Avant de décrire et de connaître cette fille, Marceline Bodier nous entraîne dans la campagne lorraine, avec un fond musical de Led Zeppelin . Nous y retrouvons  quatre jeunes, tous issus d’un petit village. Ils ont grandi ensemble, ont décidé de poursuivre leurs études , en restant ensemble à Nancy. En 1985, l’un est assassiné; Qui l’a -tué et pourquoi ? En 2008, son fils, Robert,  cherche à comprendre pourquoi son père a disparu. Il rencontre la fille de l’un d’eux qui porte un drôle de prénom Esfera. Elle semble vivre entourée de brouillard. A eux deux découvriront-ils le mystère qui entoure la disparition brutale du père de Robert ?

J’ai pris du plaisir à découvrir l’écriture de Marceline Bodier qui nous décrit avec finesse les différents personnages, et le suspens monte. Elle divulgue avec parcimonie de petits détails, qui peu à peu se fondent dans le récit. J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les différentes personnes, l’atmosphère est saisissante, les secrets de famille se dévoilent peu à peu.

Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment les romans psychologiques, je ne le classerai pas en thriller.

La fille au mitote – Marceline Bodier

Editions Librinova 

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Le miel de Slobodan Despot

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 » il est des pays où les autobus ont la vie plus longue que les frontières ».

Pour sauver un homme de la colère de son fils, une femme donne donne tout l’argent qu’elle avait. C’est avec cette scène que débute le Miel . Le personnage principal n’est pas le miel, mais la Yougoslavie.

Ce miel est une métaphore de l’amour. Il est un lien naturel entre deux êtres. Il est aussi au cœur de l’existence de deux êtres. Nikola K., instituteur à la retraite, qui s’occupe de ses ruches dans les montagnes de la Krajina de Knin, autrefois enclave serbe en Croatie, et Vera, l’herboriste qui a besoin de beaucoup de ce nectar pour élaborer ses potions miraculeuses. C’est elle qui raconte au narrateur l’histoire de Nikola et de ses fils, Vesko le Teigneux et Dusan, le soldat d’une guerre perdue d’avance, l’histoire de cette Yougoslavie morcelée. Cette femme énigmatique qui se consume à la cigarette représente un savoir ancestral, la connaissance et le respect de la nature, une morale aussi, rude et désenchantée.

«Chacun de nos gestes compte» est sa devise.

Ce roman est une méditation sur la valeur de la vie humaine, le sens de l’histoire et le devenir des peuples.

Le miel – Slobodan Despot –  Gallimard – Parution; 01/02/2014

Lu en 2015

Slobodan Despot a fait ses armes d’éditeur auprès de Vladimir Dimitrijevic aux éditions L’Âge d’Homme avant de créer en Suisse sa propre maison d’édition, Xénia. Auteur de plusieurs essais (Despotica chez Xénia, notamment)
 Il signe avec Le miel son tout premier roman.

Le vieux qui déjeunait seul de Léa Wiazemski

51eszfll0wL._SL160_« Le bonheur, cela se décide, Clara! Tu le portes en toi comme le plus beau cadeau que la vie t’a donné. C’est à toi de le semer et de le faire pousser. Lorsque tu as trouvé la graine, tu dois la protéger, lui donner un peu d’eau, elle grandira et prendra de la place, tu n’auras alors rien d’autre à faire que de jouir de sa beauté. »
 
Avec son écriture légère et poétique Léa Wiazemski nous parle d’une amitié sincère entre deux êtres humains, Clément est un vieux monsieur et Clara , une jeune serveuse dans un restaurant. Ces deux -là vont s’apprivoiser peu à peu, Clément devient le grand-père que Clara n’a pas connu. Et Clara, la petite fille qu’il n’a pas eue ..

C’est avec regret que j’ai refermé ce livre, une jolie découverte que je partage avec vous.

Le vieux qui déjeunait seul – Léa Wiazemski – 2015 – Editeur : Michel Lafon –
ISBN : 9782749924182
Lu en 2015

Il existe en livre numérique.

 

 Léa Wiazemski :

Française, bercée dès son plus jeune âge par l’amour de l’Histoire, de la littérature et des chansons de Charles Trenet, Léa Wiazemsky, comédienne de 35 ans, prend la plume pour raconter la rencontre aussi bouleversante qu’inattendue entre une jeune femme un peu perdue et un vieil homme solitaire.Un premier roman délicat et touchant. 

La reine de la Baltique de Viveca Sten

la-reine-de-la-baltique-648x1024 Premier roman de Viveca Sten:

Elle nous entraîne sur l’île de Sandhamn, puis celle de celle de Harö et bien sûr le phare de Grönskär, dans la baie de Stockholm.

Que s’est-il donc passé ? la découverte d’un homme échoué sur la plage, son état laisse supposer qu’il n’est pas mort de la veille.

L’enquête va être menée par un policier, habitué de cette île, aidé par une amie, et aussi par une collègue.

Un mort, puis un deuxième, y-a-t-il un lien entre ces deux cadavres?

Kicki est la cousine du premier mort. Pourquoi est-elle venue sur cette île? pour se suicider ou a-t-elle été tuée , et pour quelles raisons ??

Puis un troisième homme est tombé d’un bateau. Les même questions se posent.

Y-a-t-il un ou plusieurs tueurs pour ces morts inexpliquées, quel lien les relie?.

Une enquête intéressante est menée avec  brio jusqu’à la fin du livre,des rebondissements arrivent.

 

viveca-sten-portrait

 Viveca Sten vit près de Stockholm avec son mari et leurs trois enfants. Après une brillante carrière juridique, elle s’est lancée dans l’écriture. Sa série mettant en scène l’inspecteur Andreasson et Nora Linde sur l’île de Sandhamn connaît un succès phénoménal en Suède et dans une douzaine de pays. Elle vient d’être adaptée en série à la télévision suédoise.

La reine de la Baltique; VivecaSten

Éditeur : Albin Michel

EAN13 : 9782226249753

Septembre 2013 – ( lu en 2014)