
La nouvelle est d’abord parue dans le Journal des débats politiques et littéraires 4, 5,6 août 1868 puis en volumes dans Nouvelles moscovites, Hetzel, 1868.
Traduction de l’auteur [avec Louis Viardot] parue dans le Journal des débats politiques et littéraires, 4, 5 et 6 août 1868, puis en volume dans Nouvelles moscovites, Hetzel, 1868
Mon avis
Tout débute par une ambiance chaleureuse avec la description d »un décor, le manoir niché dans la campagne avec les fleurs, les abeilles, le vieux chien , les portraits d’ancêtres accrochés au mur. Le narrateur prend son temps, il fut accueilli dans ce lieu par un vieux serviteur appelé Narkiz . Les deux hommes vont passer du temps ensemble avant l’arrivée du maitre des lieux.
On voyait d’abord un étang d’eau courante, bordé de joncs et de saules nains, où se prélassaient des bandes de canards, auxquels s’associait parfois une timide sarcelle ; au delà de l’étang un jardin planté de tilleuls, cet honneur de nos contrées « à terre noire, » coupé de longues plates-bandes, où des campanules, des vesces, des épis égarés de seigle et d’avoine se mêlaient aux fraisiers ; puis un épais fouillis de groseilliers, de framboisiers, de cassis,
Ils décident d’aller pêcher. Deux hommes sont déjà là. Au bord de l’eau, deux hommes pêchent. Le narrateur va mener son enquête, qui sont-ils ? . Le premier, c’est Concombre, le sous-diacre. Le second, c’est un vieillard de quatre-vingts ans qui n’a plus toute sa tête. Un Brigadier ruiné. Un Brigadier à l’époque en Russie est un officier de haut rang, intermédiaire entre Colonel et Général.
On suit l’enquête peu à peu, mais les propos du brigadier sont peu fiables, car il n’a plus toute sa tête. chez cet homme, il ne reste qu’un maigre souvenir, l’amour pour une femme qui ne l’aimait pas.
Cette nouvelle est assez réaliste. Elle dépeint la déchéance d’un homme dans ce siècle qui fut celui de la galanterie libertine.
Lu en numériquement sur le site de la Bibliothèque russe et slave.
A propos de l’auteur :
Né à : Orel (Russie) , le 09/11/1818
Mort à : Bougival (France) , le 03/09/1883
Né en 1818, Ivan Sergueïevitch Tourguéniev connaît une éducation stricte au sein d’une riche famille terrienne. A quinze ans il entre en pension à Moscou et commence des études de lettres et de philosophie qu’il continuera à Saint Petersbourg et à Berlin. Il rencontre Pouchkine et commence à écrire de la poésie.
Il tombe éperdument amoureux de Pauline Viardot, la célèbre cantatrice, soeur de la Malibran. En 1847, il décide de s’expatrier pour vivre auprès d’elle, à Berlin.
A la mort de sa mère en 1850, il revient en Russie où on le condamne à l’exil dans ses propres terres, pour avoir écrit à la mort de Gogol, une lettre jugée subversive par la censure de Saint Petersbourg.
En 1852, « Les Récits d’un Chasseur » réquisitoire implacable contre le servage, le rend immédiatement célèbre.
Ce n’est qu’en 1856 qu’il peut repartir en France rejoindre Pauline Viardot qui, hélas, ne lui est plus favorable. Il devient alors mélancolique, voyage, se brouille avec les critiques de son pays et décide, en 1864, de s’installer définitivement à l’étranger, à Baden en Allemagne d’abord, puis à Bougival près de Paris.
Il se lie d’amitié avec George Sand, Gustave Flaubert, Emile Zola et les frères Goncourt, et s’efforce de les faire connaître en Russie. Mais ses relations avec Zola, d’abord étroites, se distendent peu à peu après le succès de « L’Assommoir ». Tourguéniev n’apprécie ni le naturalisme de Zola, ni ses campagnes dans la presse.
Sa gloire est désormais établie. Il a écrit de nombreux romans et nouvelles, qui tous, dépeignent la société russe. Il est élu vice-président au Congrès International de Littérature en 1875, aux côtés de Victor Hugo, et reçu triomphalement lors d’un séjour en Russie.
Vieilli et malade, Tourguéniev meurt à Bougival en 1883. (source Maisons d’écrivains)

Première lecture lu dans le cadre du Mois de l’Europe de l’Est

Ce livre est ma première participation de l’année au challenge de Blandine et Nathalie « 2023 sera classique »