Le Lundi, c’est poésie, Le Mois Latino-Américain

Un nouveau pays, le Venezuela

Drapeau du Venezuela.Adopté en 1811. Le jaune représente les richesses du pays ; le bleu, la liberté (l’océan séparant le Venezuela de l’Espagne) ; le rouge, le sang versé par les patriotes. Sept étoiles apparurent en 1817, symbolisant les provinces qui constituaient l’État au moment de l’indépendance ; une huitième a été ajoutée en 2006 en hommage à S. Bolívar.

État d’Amérique du Sud, le Venezuela possède au nord et au nord-ouest une longue façade maritime sur l’océan Atlantique (mer des Antilles) ; il est limité à l’est par le Guyana, au sud par le Brésil, à l’ouest par la Colombie.
Le Venezuela est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (O.P.E.P.).


C’est un État fédéral, qui se compose d’un District fédéral et de 22 États : Amazonas, Anzoátegui, Apure, Aragua, Barinas, Bolívar, Carabobo, Cojedes, Delta Amacuro, Falcón, Guárico, Lara, Mérida, Miranda, Monagas, Nueva Esparta, Portuguesa, Sucre, Táchira, Trujillo, Yaracuy et Zulia.

Pour terminer ce mois, place à une femme, Diana Lichy

ANGÉLUS

L’après-midi s’épanouit sur ma fenêtre.

Le vent, frôle les feuilles
en leur déployant des ailes.

pendant que la ville est bercée par le vent
avec un chant de crissement frais.
La terre baignée par la pluie de souvenirs
qui restent scellés à ma peau,
        ses lèvres sur mes paupières,
   embrassées par le bonheur.
Étourdie de la vie.

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La nuit s’échappe.

La nuit s’échappe
Par les mailles de notre hamac

Les étoiles prennent congé sous tes paupières

Le soleil
Commence à aiguiser
L’ombre des arbres

Et l’odeur du café
Met le rêve à nu

A l’instant où se cristallise ce poème

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Oasis

L’écriture est un mirage
Vers lequel nous avançons
Fébrilement.

Mais l’oasis,
Comme le poème parfait
est toujours ailleurs.

Diana LICHY est née à Caracas, Venezuela, le 31 août 1960. Elle vit à Paris depuis 1993.

Elle a publié les recueils de poésie suivants : « En los extremos confines de tu cuerpo », PEN CLUB, Venezuela, 1989, « Solasombro », Gobernación de Bolívar, 1993, « Solitario oficio de horas desnudas », FUNDARTE, Caracas, 1993, « Sortilegios », poèmes, FUNDARTE, Caracas, 1996, « Sortileges », Éditions Indigo, Paris 1998. En 2000, elle fait partie de l’anthologie « Palabras de Mujer », Mexico. Elle a publié une « Anthologie de la poésie vénézuélienne du XXème siècle », Éditions Patiño, Genève 2002.

Poésie dans le cadre du mois latino organisé par Ingannmic.

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Dimanche gourmand 2023

Aujourd’hui, le 21 février 2023 c »est Mardi Gras, au lieu de faire des crêpes, j’ai envie de faire des merveilles.

Pour la réalisation de la recette il faut pour 4 personnes ;

  • 2 œufs
  • 250g de farine
  • 70g de beurre ( margarine végétale pour moi )
  • 1 pincée de sel
  • 50g de sucre glace
  • 1 cuillère à soupe de sucre vanillé
  • 1/2 sachet de levure
  • 3 cuillères à soupe de jus de citron
  • 2 cuillère à soupe d huile tournesol ou pépin de raisin
  • de l huile pour la friture

Préparation :

Faire fondre la matière grasse dans une petite casserole. Pendant ce temps, mélanger la farine , la levure, le sucre vanillé dans un saladier. Ajouter la matière grasse, les œufs, l’huile, le sel et le jus de citron.

Bien mélanger le tout et couvrir d’un linge, laisser reposer 2 heures.

Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte le plus finement possible, et découper des lanières de pâte ou des formes de votre choix;

Chauffer de l’huile et dorer les merveilles petit à petit. Les égoutter sur du papier absorbant et saupoudrer de sucre glace !

Bonne dégustation !

Voici ce qu’il restait après dégustation !!

Princesse autonome de Lola Zidi

Mars a une vie en pagaille et le cœur en vrac. Sa particularité : elle est la fille cachée d’un acteur adoré des Français qui ne l’a pas reconnue. Mais à grandir sans père, elle a poussé sans repères. Refusant d’avouer ce manque et sa souffrance, elle cache ses blessures derrière une grande gueule, des yeux émeraude et des nuits à faire la fête.

Le jour de ses vingt-neuf ans, sa Mamie Gangsta lui ordonne de reprendre sa vie en main. Fini les mensonges, les coups d’un soir et les promesses de lendemains de cuite. Fini de jouer à faire semblant.
Le hasard faisant bien les choses, Mars découvre une semaine plus tard sur son paillasson un étrange carnet : le début d’une aventure, une invitation à s’aimer. Et s’il était enfin temps de devenir une princesse autonome.

Mon avis

Mars est une jeune femme qui a grandi entourée de sa famille, dont il manque un élément principal, le père. Mars ne vit pas bien, après un amour compromis, elle sombre, elle va de soirée en soirée, ne sait plus qui elle est et ce qu’elle veut.

Le jour de ses 29 ans, tout change. Elle a décidé de prendre sa vie en main et de « grandir », d’être enfin une femme. Sa grand-mère sans qu’elle le sache, lui tend un défi , avec le jeu caché d’une magicienne.

« La magie existe pour ceux qui y croient »

Mars rêve et veut rêver, elle va changer et réaliser finalement ses rêves cachés. La route n’est pas simple, de nombreuses embuscades se cachent au cours de ce long chemin de remise en question. La première des choses est d »apprendre à s’aimer, pour Mars , ce n’est pas simple.

J’ai aimé ce roman, suivre la reconstruction de Mars, la voir évoluer puis parfois chuter et reprendre le droit fil de la vie. J’ai aimé sa force de vie, ses interrogations. Elle est courageuse, persévérante. Les personnages qui gravitent autour d’elle sont tout aussi attachants.

C’est un roman qui émeut, les émotions sont au rendez-vous. L’écriture est rythmée , les pages défilent à toute allure. Le sujet m’a fortement intéressée.

Je vous conseille vivement ce livre, qui est rempli d’espérance, de savoir vivre et de bonheur.

Je remercie NetGalley et les éditions Fayard pour ce partenariat.

#Princesseautonome #NetGalleyFrance

Princesse autonome – Lola Zidi – Éditions Fayard

Parution : 08/02/2023 – EAN : 9782213724997

A propos de l’auteur ;

Née dans une famille d’artistes, Lola Zidi tourne dans son premier film à l’âge de huit ans. Elle enchaîne plus tard les rôles à la télévision et au théâtre, notamment sous les traits de Camille Claudel. En parallèle, elle se forme au coaching en développement personnel. Avec Princesse autonome, elle livre un premier roman lumineux et inspirant, riche d’enseignements. ( source Fayard )

Quelques citations :

« La magie existe pour ceux qui y croient »

Le tricot et moi !

Il y a quelques années, en 2018 exactement, je cherchais un moyen de faire venir des personnes dans un lieu culturel.

C’est difficile pour les personnes qui ne sont pas attirées par la lecture de pousser une porte d’une bibliothèque par exemple.

J’ai cherché et ai proposé après vote de la municipalité, de créer un atelier Tricot dédié aux Prématurés . J’avais pris contact avec la correspondante « SOS Prema  » de ma région, afin d’avoir connaissance du cahier des charges et de pouvoir tricoter des ensembles dont les bébés avaient besoin.

Lors du confinement, les tricoteuses ont bien travaillé car en 2021 , il a été remis 70 ensembles à l’association SOS Préma.

Des ensembles sont demandés, brassières, bonnets et chaussons.

Je vais relancer cet atelier jeudi prochain , il a été interrompu pendant presque une année, par manque de disponibilité.

Pour cet atelier, j’ai trouvé un petit livre adapté aux débutants.

Tricot, Premier Pas – Mabit Laurence

Je tricote depuis de nombreuses années, j’ai repris régulièrement depuis 2018. J’ai innové dans plusieurs projets chèche, layette Préma.et chaussettes non photographiées.

Pour continuer d’apprendre , je suis abonnée à la lettre de Jaenelle, créatrice des Triconautes., je suis ses différents posts sur Instagram aussi.

Et vous tricotez-vous ?

Le Mois Latino-Américain, Adieu Cayenne de Robert Londres

Ce titre m’a interpellée , je lis pour le Mois Latino -Américain. L’auteur est français, mais son roman se situe à Cayenne et au Brésil.

Adieu Cayenne!  » d’Albert Londres est un autre texte dont nous ne sommes pas peu fiers. Déjà qu’Albert Londres n?est plus vraiment lu de nous jours, voici en plus un livre peu connu parmi ses livres. Il raconte l’évasion de Dieudonné, anarchiste, membre supposé de la bande à Bonnot, du bagne de Cayenne. Albert Londres vient jusqu’à Rio pour le rencontrer une deuxième fois, écouter son histoire ahurissante, et clamer son innocence auprès des autorités françaises qui le condamnèrent. Un récit d’une simplicité et d’une beauté saisissantes. Un grand roman humaniste

Mon avis

Albert Londres nous décrit l’univers d’Eugène Dieudonné, son parcours de vie, de Cayenne au Brésil. Cet homme fut accusé à tort d’avoir été un des membres de la bande à Bonnot, qu’il fréquentait pourtant peu. Il fut reconnu et arrêté , condamné à mort, gracié, envoyé au bagne de Cayenne.

Dieudonné va y rester pendant quinze ans . Il n’a qu’un souhait, l’évasion , la liberté .Albert Londres recueille le récit de l’évasion de Dieudonné lui-même. Quel exploit, s’évader de Cayenne dans les années 1920 !

Des risques encourus tous les jours, de noyade, de famine, de dénonciation. Naviguer sur les eaux en pirogue avec des passeurs qui ont peu d’expérience, offre une mini chance de s’en sortir. Malgré tout, Dieudonné s’en sort. Il recommence une nouvelle vie au Brésil .Sa vie n’est pas simple et encore une fois, il a affaire à la justice. Mais il s’en sort et retrouve papiers et sa grâce.

Albert Londres nous livre là , la réhabilitation d’un innocent qui s’accroche à la vie et à l’espoir, en quête de la « Belle », c’est-à-dire la liberté.

Je ne connaissais ni cet homme, ni l’écrivain qui transmet ce récit journalistique où on sent à chaque épisode de vie, l’horreur de ce bagne et les non-dits.

J’ai passé un bon moment de lecture, avec ce récit de vie.

Albert Londres était un journaliste français du début du 20e siècle connu pour ses reportages. Né en 1884, à Vichy, dans l’Allier, il commence à écrire, d’abord des poèmes, en 1904, à 20 ans. La même année, il devient correspondant à Paris du quotidien lyonnais Le Salut Public. Deux ans plus tard, il travaille pour Le Matin. Il y suit l’actualité parlementaire. C’est en 1914 qu’il commence ses grands reportages qui feront sa marque : d’abord à Reims, dont la cathédrale est en flammes après le bombardement des allemands. Il devient correspondant de guerre. Ensuite, il ne fait quasiment que du reportage : en Russie, pour décrire le communisme naissant et les conditions de vie terribles des habitants. En Chine, au Japon, en Inde où il rencontre Gandhi. Puis en Europe de l’Est pour dénoncer l’antisémitisme et les ghettos. En 1929, il raconte les conditions de vie des personnes emprisonnées dans le bagne de Cayenne, en Guyane.

Albert Londres meurt en 1932 en mer, au large du Yémen, dans l’incendie du paquebot qui le ramenait de Chine.

Un prix Albert Londres est créé la même année (décernée pour la première fois en 1933) : il est remis chaque année à la date anniversaire de sa mort. Le prix récompense les meilleurs « grands reporters » francophones de moins de quarante ans, pour un article ou un sujet audiovisuel paru dans l’année. Peu importe le sujet, il faut être allé sur le terrain.

Deuxième lecture dans le cadre du mois latino organisé par Ingannmic.

Le Lundi, c’est poésie, Le Mois-Latino-Américain

Le Brésil, cet immense pays-continent est beaucoup plus connu pour son carnaval, ses musiques de samba, ses joueurs de foot que pour sa littérature ou sa poésie.

Celle-ci, pourtant, est bien vivante très active, et elle a su, au fil des siècles, se reconstruire constamment en partant de l’imitation de l’étranger, en particulier de l’Europe, berceau de sa langue d’adoption. Mais il est remarquable que dans ce pays de sangs mêlés où se côtoient sans cesse des traditions indiennes, africaines, et européennes de toutes latitudes, la langue portugaise ait trouvé le moyen de servir de support littéraire à tous les courants poétiques qui s’y sont succédés dans le temps, en un va-et-vient continuel entre forme et contenu, ou bien entre poétique formelle et celle de dénonciation et de protestation née de la répression politique.

Dispositions générales

La première loi, la peur
plus grande si elle
naît de bonne heure.

La deuxième, l’étonnement
qui ne cesse qu’en la tombe.

La troisième loi opprime
mais on en ignore le nom.

La quatrième loi, la haine
qui ne meurt que lorsqu’elle mord.

Le reste
survit
avec les vertus
théologales.
Visible, invisible,
l’exercice des facultés
s’exprime par le silence.

Et pourquoi pas,
si la faim
de nouer les mots
les avale dans la salive
et les rend esclaves ?

Trad. Maria Arminda de Sousa Aguiar – Carlos Nejar

In Anthologie de la nouvelle poésie brésilienne, © Ed. l’Harmattan, 1988, p.24

Source – La Pierre et le Sel

Carlos Nejar

Né en 1939 à Porto Alegre dans l’Etat du Rio Grande do Sul, son livre Sélesis publié en 1960 le classed’emblée comme l’une des grandes valeurs de la poésie brésilienne contemporaine, jugement confirmé en 1974, quand l’Union brésilienne des écrivains lui décerne le prix Fernando Chinâglia pour son œuvre O Poço do Calabouço.

Le critique et académicien Antônio Houaiss écrira à son sujet : « Tout bilan critique de notre poésie qui ne l’inclut pas et qui ne rehausse pas sa contribution exceptionnelle sera un bilan frustré. »

Il a continué à affirmer son talent avec une œuvre difficile mais originale, comprenant notamment Somos Poucos (1976), Arvore do Mundo (1977) Um Pais o Coraçào (1980). Sa poésie parle de l’angoisse de l’homme, dénonce un ordre social injuste et défend la liberté avec une personnalité qui rapproche ses œuvres de celles de Carlos Drummond de Andrade ou de Joâo Cabrai de Mélo Neto.

Il est membre de l’Académie brésilienne des Lettres et de l’Académie brésilienne de philosophie et titulaire d’un diplôme en études juridiques et sociales de l’Université Pontificale Catholique de Rio Grande do Sul.

Troisième poésie pour le Mois Latino-Américain chez Inganmic

Dimanche gourmand 2023

Cette semaine, j’avais envie de croque-monsieur, j’avais du jambon blanc, de l’emmental , mais il me manquait le pain de mie.

J’ai décidé de refaire mon pain avec ma machine à pain.

J’ai cherché une recette qui me convienne, et je l’ai trouvée sur le blog de Papilles et Pupilles. J’ai modifié un ingrédient où elle ajoute du miel, j’ai mis du sucre.

Ingrédients ;

  • 500 g de farine T55
  • 20 cl de lait tiède
  • 10 cl d’eau tiède
  • 50 g de beurre mou
  • 2 cuilleres à soupe de sucre
  • 1,5 cuillere à café de sel
  • 1.5 cuillere à café de levure de boulanger déshydratée

Préparation

J’ai mis tout dans ma MAP et sélectionné pain « sweet ».

Si vous n’avez pas de machine à pain

Mélangez tous les ingrédients, pétrissez jusqu’à ce que la pâte soit bien élastique . Laissez lever le temps que la pâte double de volume (comptez 1H30 à l’abri des courants d’air). Chassez ensuite l’air du pâton, mettez le dans un grand moule à cake (ou 2) et laissez lever à nouveau pendant environ 1/2 heure.

Cuisez à four préchauffé à 230°C pendant environ 30 minutes.

Je n’ai pas utilisé le pain de mie aussitôt, je l’ai laissé reposer avant de confectionner les croque-monsieur.

Une tranche de pain de mie, un peu de béchamel, un peu de rapé, une tranche de jambon pliée en deux et une tranche de pain de mie, et sur le dessus un peu de béchamel et du gruyère rapé.

Photo prise avant la cuisson :

Je fais toujours 4 croque-monsieur.

Cuisson ; four à 200 ° pendant 15 minutes

Le pain de mie est très moelleux, vraiment une très bonne recette.

On peut aussi modifier un peu la recette et mettre au lieu de l emmental, des tranches de cheddar ou autre fromage anglais pour en faire un plat British.

Allons voir chez Isabelle ce qu’elle nous a concocté, ainsi que les autres Marmitonnes.

Le livre voyageur !

J’ai reçu ce livre il y a un an , je l’ai lu et relu. Maintenant j’ai envie de le faire voyager. Il est parti du sud-ouest vers le Nord-ouest. Où ira t il ?

Une suggestion vient de m être proposée en commentaire. J’y adhère complètement, je vais donc l’envoyer à l’auteur ( Chantal ) de ce premier commentaire.

Tu peux me contacter par le blog pour me donner ton adresse postale. Merci .

Le Mois Latino-Américain, Ecoute-moi, Amirbar de Alvaros Mutis

L’an passé, j’ai participé au Mois Latino-Américain, j’ai eu la joie de recevoir ce livre offert par Inganmic . L’an passé, je n’avais pas pris le temps de faire une critique.

Revoici Maqroll el Gaviero, « le gabier » bourlingueur de tous les océans, cette fois-ci au coeur des Andes. La fièvre de l’or l’attire vers la solitude des mines abandonnées. De la bouche des souterrains, le vent fait sourdre d’étranges gémissements, des paroles qui évoquent pour lui d’autres temps et d’autres terres. Amour et folie rôdent, incarnés par des femmes inoubliables, Antonia, l’étrange, et « la Conseillère », la généreuse. La prose d’Alvaro Mutis guide le lecteur dans ses labyrinthes familiers: les cols hantés des hauts plateaux glacés, les vallées brûlantes coupées du monde où semble planer encore le vieux mythe de l’Eldorado, l’univers fraternel des camionneurs lancés sur les pistes vertigineuses comme les marins dans les tempêtes, les ports envasés des estuaires où un cargo rouillé attend peut-être Maqroll au retour de son errance: gagnera-t-il, cette fois encore, la haute mer? »

Mon avis

le narrateur, retrouve son vieil ami Maqroll cloué au lit, rongé par les fièvres contractées dans les tropiques, dans un motel sordide de LaBrea Boulevard. Il va le faire hospitalisé . Une fois remis sur pied et sorti de l’hôpital, le narrateur conduit le Gabier chez son frère, Leopoldo, qui habite une belle maison dans la San Fernando Valley.

Au cours des semaines qui suivent sa convalescence, Maqroll leur raconte la fois où il fut saisi de la fièvre de l’or.

Cette histoire débute au Pérou, dans le petit village de San Miguel au cœur de la Cordillère. Au café du village, le Gabier passe le temps entre lectures de romans historiques et discussions avec les gens de passage, il se lie surtout d’amitié avec une serveuse Dora Estela dite « la Conseillère ». Cette dernière lui présente son frère, Eulogio, qui se propose de le guider à travers les mines d’or maudites de la région.

Très vite les deux hommes prospectent dans la montagne, tout d’abord « La Bourdonnante » jadis exploitée par les européens, mais celle-ci ne donne rien et c’est dans la mine que Maqroll nomme « Amirbar » (ainsi baptisée à cause du chuchotement que fait le vent à travers les galeries) que les deux hommes trouvent le filon d’or.

le Gabier est passionné par les grands espaces , la mer , il est rarement à la même place. Mais il est attiré par la Cordillère des Andes, la recherche de l or l intéresse.

Mais la fascination que l’or exerce sur les hommes est souvent dangereuse et les poussent à la plus grande folie. Et comme souvent le destin se charge de rattraper le Gabier…

Le voyage est au cœur de l’œuvre littéraire d’Alvaro Mutis, marquée par ses lectures de Walt Whitman, Pablo Neruda et Henri Michaux pour la poésie, par celle de Jules Vernes, Joseph Conrad, Herman Melville et Louis-Ferdinand Céline, dont il est un admirateur passionné, pour le roman. Il aimait la littérature et l’amitié par dessus tout, ce qui se ressent bien dans ce roman.

C’était ma première rencontre avec cet auteur, je vais chercher ses autres romans. Je remercie vivement Inganmic pour l’envoi de ce livre.

Première lecture dans le cadre du mois latino organisé par Ingannmic.

Le Lundi, c’est poésie !! Le Mois Latino-Américain

État d’Amérique du Sud baigné au nord par l’océan Atlantique (mer des Antilles), à l’ouest par l’océan Pacifique, la Colombie est limitée au sud par le Brésil, le Pérou et l’Équateur, au nord-ouest par le Panamá, au nord et à l’est par le Venezuela.

Bureau interdit

Passerelle Grange-aux-Belles

La nuit venue

j’enjambe le mur

pour écouter l’ eau

je sombre alors

exilé dans mon abandon

L’ épreuve franchie

le voyageur de la cité profonde

retourne a la réverbération

Humide il revêt sa solitude

brise le délire du naufragé

et abandonne le bureau interdit  

Jorge TORRES-MEDINA

Jorge Torres Medina est né à Chiquinquirá (Colombie) en 1956. Diplômé en Médecine Vétérinaire de l’Université Nationale de Colombie en 1981. En 2001, il arrive en France où il obtient un diplômé en Chirurgie de l’École Nationale Vétérinaire de Maison Alfort à Paris mais il est aussi poète depuis sa jeunesse. Ses publications sont nombreuses en matière de poésie, il a publié les recueils de poésie suivants: Instants et Profanations (Colombie, 1980), Mémoire de l’Oisiveté (Paris, 1997), Vers Liquides (Paris 2002), Seuil d’Errance (Paris, 2008), Poésie et Graphes d’Errance (Mexique, 2015), Effarement (Colombie, 2017) et deux livres inédits : « Urgence » et « Élégies et offices ». Source – Poésie colombienne