
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard, Les Odes
Pierre de Ronsard, né en septembre 1524 au château de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois, et mort le 27 décembre 1585 au Prieuré Saint-Cosme de Tours , est un des poètes français les plus importants du XVI siècle. « Prince des poètes et poète des princes »
Ah, l’époque de l’apprentissage « par coeur » de poèmes, au bahut… qui vous restent en mémoire des décennies après! Je ne sais pas si cela se pratique encore…?
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Bonjour, que de souvenirs pour ce poème que j’avais dû apprendre en fin d’école primaire (eh oui). Ce vieux français n’est pas toujours facile mais tellement beau. Bonne soirée.
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Tout un mythe…tout un magnifique poeme…oh oui
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Merci Rachel . J’aime beaucoup la poésie de Ronsard 🙂
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