La peinture est poésie muette, la poésie peinture aveugle – Léonard de Vinci
Mallarmé est le premier à vraiment réfléchir à l’aspect visuel de la poésie. Il impose à son imprimeur une certaine disposition du texte et de typographie. Il y laisse volontairement des espaces blancs comme des respirations.
Apollinaire, le poète ami des peintres (Pablo Picasso, Marie Laurencin,…), s’essaye à l’expression plastique avec ses « Calligrammes » (1918) et « Moi aussi je suis peintre ».
Le poème devient enfin dessin.
On parle ensuite de poésie visuelle, de calligraphie abstraite ou de typo-poésie. Le poète utilise des idéogrammes, des pictogrammes, des calligrammes…. Les lettres forment une image.
Peu à peu le texte perd son sens. Les poèmes ne sont plus lisibles mais visibles.
La poésie se perd est devient image.
Pendant ce temps là, les Arts Plastiques se sont eux aussi rapprochés de la littérature. Voici par exemple Kryptos (1990). C’est une sculpture de Jim Sanborn, posée devant l’enceinte du quartier générale de la CIA à Langley. C’est un hommage à la cryptographie (le texte de l’œuvre signifie vraiment quelque chose mais est codé)

La poésie visuelle est toujours intéressante à l’heure actuelle.
Le fait d’utiliser les mêmes armes que la publicité (qui lui doit beaucoup) l’a rendue plus visible. Elle a permis de réfléchir sur ce qu’est un poème, un texte, un dessin, ….
Cette poésie entre dans le cadre du défi « Le Printemps des Artistes » proposé par Marie-Anne du blog » La Bouche à Oreilles d’avril à juin 2022
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