Ô rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,
Sur ta tige toujours dressée et triomphante,
Le Velasquez eût mis à la main d’une infante
Ton calice lamé d’argent, de pourpre et d’or.
Mais, détestant l’amour que ta splendeur enfante,
Maîtresse esclave, ainsi que la veuve d’Hector,
Sous la loupe d’un vieux, inutile trésor,
Tu t’alanguis dans une atmosphère étouffante.
Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux
Regretter le gazon des boulingrins pompeux,
La fraîcheur du jet d’eau, l’ombrage du platane ;
Car tu n’as pour amant qu’un bourgeois de Harlem,
Et dans la serre chaude, ainsi qu’en un harem,
S’exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.
François Coppée

Bouquet de tulipes –
Huile sur toile, Musée de l’Orangerie.
Pierre – Auguste Renoir – source Wikipédia
Ce poème entre dans le cadre du défi « Le Printemps des Artistes » proposé par Marie-Anne du blog » La Bouche à Oreilles d’avril à juin 2022.

Beau poème que je ne connaissais pas ! Les références à la peinture et aux maîtres hollandais me plaisent énormément. Merci Claude de cette nouvelle participation 🙂
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Ce « Printemps des artistes ‘ et les challenges me permettent de découvrir des artistes. Comme mon plaisir est le partage . Je suis heureuse de voir que tu aimes ce que je propose.
Belle journée, ensoleillée ici !
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Contente que tu apprécies ce challenge 🙂 Belle fin de journée ensoleillée !
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J’apprécie beaucoup, mais le temps me manque …..
De nombreuses activités meublent mon temps en ce moment.
Bon week-end , Marie-Anne 🙂
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