Le Lundi, c’est poésie : J’allais par des chemins perfides de Paul Verlaine

J’allais par des chemins perfides,
Douloureusement incertain.
Vos chères mains furent mes guides.

Si pâle à l’horizon lointain
Luisait un faible espoir d’aurore ;
Votre regard fut le matin.

Nul bruit, sinon son pas sonore,
N’encourageait le voyageur.
Votre voix me dit :  » Marche encore ! « 

Nous a réunis dans la joie.

Mon cœur craintif, mon sombre cœur
Pleurait, seul, sur la triste voie ;
L’amour, délicieux vainqueur,

Paul Verlaine – 1844-1896

Publicité