Extrait
il n’y avait plus d’envers
où terrer une idée
ni d’ombre pour la mousse le sable avait bu le désir
qui prolongeait ce songe
et l’air ne portait plus qui fut la proue du temps
quand l’heure revenue
montra le seuil dissous
et l’aile refermée le chemin
le chemin n’était plus
que la voie du chemin sans chemin
Extrait de La Face de silence, Éditions P.O.L, 2002.
https://www.youtube.com/embed/ExrNh9_PIT0
Marina Hands de la Comédie-Française dit La Langue d’Anna de Bernard Noël (Éditions P.O.L)Palais des Papes et Cour d’honneur Un court métrage de Priscilla Telmon et Mathieu Moon SauraSur une idée de Sophie Nauleau
Né le 19 novembre 1930 à Sainte-Geneviève-sur-Argence (Aveyron).
Grand prix national de poésie en 1992. Héritier du surréalisme sans en être l’épigone, proche de Georges Bataille, il a su donner à l’érotisme une dimension à la fois épique et désespérée. Son œuvre, d’une amplitude considérable, est celle d’un poète, d’un romancier, d’un dramaturge, d’un critique d’art, mais aussi celle d’un penseur qui a pour visée essentielle de « rendre sens » et par là d’inventer un espace délivré de l’ordre marchand qui asservit autant les corps que les têtes.
Bernard Noël est mort le mardi 13 avril 2021, à une heure du matin.
Je propose cette poésie dans le cadre du défi de lectures, » le printemps des artistes »crée par Marie-Anne du blog » La Bouche à Oreilles«
