
Encore une fois, je fus attirée par la couverture, et j’ai commencé par ce tome 1, puis ai lu le second tome. J’ai passé un bon moment de lecture.
Le dessin est sublime, les couleurs automnales adoucissent le sujet. Ce premier tome porte sur la rencontre de Ippei et Kotoko .
Ippéi est retraité, il était conducteur de train. Il vit avec son fils et sa belle-fille, une vie monotone, morose. Il est souvent en conflit avec eux. Les seuls moments heureux sont les moments de partage avec ses petits enfants. Ils lui demandent constamment de l’argent pour subvenir à leurs besoins. Il retrouve souvent des copains, avec qui il va dans un centre de personnes âgées. Et là, il rencontre Kotoko, une veuve, qui vit aussi avec ses enfants. Elle vient dans ce centre, accompagner la chorale. Elle joue du piano.
Deux êtres, Ippei et Kotoko, qui au fil des jours font connaissance, un fil se tisse entre eux. Ils aimeraient finir leurs jours ensemble. Mais leur entourage est-il propice à une telle union ?
Ce manga tout en couleur nous emporte dans une histoire empreinte de délicatesse, d’émotion et de poésie.

Il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux : c’est le message que souhaitent faire passer les deux auteurs dans ce roman graphique 100 % couleur, imaginé dans le sens de lecture occidental.
Tout en douceur et avec justesse, Les Temps retrouvés fait de nous les témoins d’une rencontre amoureuse du troisième âge et se penche ainsi sur une thématique encore délicate à aborder, celle d’une deuxième vie…
Si l’amour n’a ni foi ni loi, il n’a pas d’âge non plus ; s’il peut nous quitter, il peut aussi nous retrouver et faire à nouveau basculer notre vie.
A propos de l’auteur : Kei Fujii
Né en 1971 à Kobe, il obtient son diplôme d’économie dans un campus en ruine au lendemain du grand tremblement de terre de 1995. Après plusieurs années en freelance, il participe en 2000 à la création de l’entreprise Machiokoshi, dont il est toujours vice-président. En 2006, il se lance dans la conceptualisation de produits mêlant culture et entertainement. Kei Fujii utilise notamment ses connaissances en informatique pour lancer une plateforme de création originale. Cocoro Hirai fait partie des auteurs qui l’ont contacté. Ils s’associent pour publier plusieurs web-comics. Le duo fonctionne, et n’a cessé depuis de créer de nouvelles fictions, avec pour thème principal ce moment où le destin bascule.
Coroco Hiraï
Née à Shia au Japon en 1980. Elle est scénariste, dessinatrice
Cocoro Hirai est née en 1980 dans la préfecture de Shiga. Passionnée de dessin depuis l’enfance, elle intègre la section manga de l’école de design d’Osaka. C’est pendant cette période estudiantine que son destin bascule, avec deux découvertes majeures qui l’influenceront pour le reste de sa carrière… En premier lieu Akira, le chef-d’œuvre manga de Katsuhiro Ôtomo. Le sens du détail et de la mise en scène ainsi que l’ampleur du scénario l’émerveillent. Alors, quand l’un de ses camarades lui assène qu’“une fille ne pourrait jamais dessiner comme ça”, loin de se laisser abattre, elle redouble d’efforts pour se rapprocher de sa nouvelle idole. La seconde révélation advient pendant un voyage d’études au festival d’Angoulême. Là, elle découvre la bande dessinée européenne dans toute sa splendeur et sa diversité, à travers Blacksad d’abord, puis avec les grands noms du milieu, comme Moebius ou Enki Bilal. Le style “BD” n’est pas ce qu’il y a de plus recherché par les éditeurs japonais, mais rien ne la fait dévier de son chemin. Quand elle trouve le site de webcomics et de vidéos lancé par Kei Fujii, elle le contacte, emballée par son initiative. Lors de leur première rencontre, Cocoro Hirai transmet sa passion pour la BD européenne à Kei Fujii, qui l’écoute avec intérêt. C’est le début d’une longue coopération, lui au scénario, elle au story-board et au dessin. Avec Sous un ciel nouveau, en 2007, c’est la consécration. Le premier chapitre mis en ligne rassemble plus d’un million de vues en quatre jours, et l’histoire complète se voit gratifiée d’une nomination au célèbre prix du Japan Media Arts Festival en 2017.