Istres-Marseille. Pour Jeanne, la vie est ponctuée par cet aller-retour ferroviaire quotidien entre son travail de gratte-papier au commissariat et la maison de sa mère. Elle attend néanmoins qu’un événement vienne secouer le fil de son existence: un regard, enfin, du capitaine Esposito ? La résolution, peut-être, de cette affaire de serial killer qui défraie la chronique phocéenne ? « Vous êtes si belle, Jeanne Si touchante et si belle. » Ce soir-là, une lettre, glissée entre deux banquettes, semble combler toutes ses espérances. Un peu trop, même. Car derrière le mystérieux soupirant se cache le meurtrier tant recherché par la police. Commence alors une correspondance amoureuse qui, pour Jeanne, n’aura de terminus qu’au bout de l’enfer…
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Jeanne est une jeune femme, qui chaque jour a la même routine. Elle quitte la maison familiale, elle vit toujours avec sa mère. Elle prend le train chaque matin, s’assoit à la même place, pour se rendre à son travail. Et chaque soir elle effectue le même trajet. Cela fait un an qu’elle travaille dans un commissariat de Marseille. Jeanne est solitaire, n’a pas de relations sociales.
Elle aimait l’exactitude et détestait les approximations. Ce qui n’était pas parfait, ce qui n’était pas à sa place. Les livres écornés, les crayons mal taillés, les vêtements mal repassés, les hommes mal rasés.
Un soir, dans le train qui la ramène chez elle. une lettre est glissée entre deux sièges, elle lui est adressée. Une lettre d’amour dont la signature , est Elicius. Des mots doux qui la perturbent. Le lendemain soir Elicius lui avoue un crime commis la veille. Dans le commissariat, une enquête est en cours, menée par le capitaine Esposito. Que doit-elle faire ? lui en parler ou ne rien révéler ?
Jeanne serrait son sac contre elle. Est-ce qu’il est bien fermé ? Oui, il est bien fermé. On n’est jamais assez prudent. Une station, une autre. …Et la sienne, enfin. La terre ferme, à nouveau. Et le marathon qui recommence…
Karine Giebel dresse le portrait d’une jeune femme, assaillie par ses troubles obsessionnels compulsifs. Entre ses TOC, sa voix intérieure qui la tourmente, sa méfiance de l’extérieur et son passé qui la ronge, on s’interroge sur son vrai fond. C’est un bon petit polar qui se lit très vite, et c’est le premier de l’auteur.
Terminus Elicius – Karine Giebel – EAN : 9782266223720 – lu en numérique.