la malédiction du Stradivarius de Philippe Morane

Quand Anaïs de chez Librinova m’a proposé ce livre. Je n’ai pas hésité, j’ai accepté tout de suite avec plaisir. Je n’ai pas pris le temps de lire le synopsis. Dès réception du livre numérique, j’ai commencé ma lecture. Tout de suite j’ai été conquise.

Il est question de violon, de musique. L’auteur semble bien connaître ce domaine. Il parsème son roman de morceaux de musique.

Deux histoires vont se côtoyer et se réunir par la suite. D’un côté, nous avons Alicia, jeune violoniste virtuose qui se prépare pour un récital à New York. Mais avant de partir, elle est attendue en Suisse, où on va lui confier un violon particulier, un Stradivarius de 1721, le « Dei Conti ».

De l’autre côté, nous suivons un jeune homme, Tim qui recherche activement ce violon , ce Stradivarius, ayant appartenu à son grand-père. Il s’emballe quand il apprend la réapparition de ce violon-ci. Il le veut, le retrouver, il fera tout pour cela.

L’histoire nous entraînera dans un univers particulier, au temps de la guerre où les peuples s’affrontent, mais aussi où deux êtres partagent malgré leur différence l’amour de la musique.

Un incident va se produire à la fin du récital. A sa sortie, un homme attendait Alicia, il lui déroba le violon en neutralisant la personne qui l’accompagnait.

Tout est parfaitement  » orchestré ». Le violon sera -t-il retrouvé ? aura t-il sa place dans sa famille d’origine ? ou ira t-il ailleurs ? Vous saurez la fin de l’histoire en lisant ce livre.

J’ai aimé les notes de l’auteur sur le Stradivarius, sur sa fabrication.

Je ne peux finir qu’en musique :

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Es-tu brune ou blonde ? de Paul Verlaine

Es-tu brune ou blonde ?
Sont-ils noirs ou bleus,
Tes yeux ?
Je n’en sais rien, mais j’aime leur clarté profonde,
Mais j’adore le désordre de tes cheveux.

Es-tu douce ou dure ?
Est-il sensible ou moqueur,
Ton cœur ?
Je n’en sais rien, mais je rends grâce à la nature
D’avoir fait de ton cœur mon maître et mon vainqueur.

Fidèle, infidèle ?
Qu’est-ce que ça fait.
Au fait ?
Puisque, toujours disposé à couronner mon zèle
Ta beauté sert de gage à mon plus cher souhait.

Paul Verlaine

Poète français né à Metz le 30 mars 1844, Paul Verlaine est décédé à Paris le 8 janvier 1896.

Cyanure de Laurent Loison

Parution aux éditions Hugo & cie en septembre 2017

Branle-bas de combat au 36, quai des Orfèvres. Toujours assisté de sa complice Emmanuelle de Quezac et du fidèle capitaine Loïc Gerbaud, le célèbre et impétueux commissaire Florent Bargamont se trouve plongé dans une enquête explosive bien différente des habituelles scènes macabres qui sont sa spécialité.

Un ministre vient en effet d’être abattu par un sniper à plus de 1200 m. Sachant que seules une vingtaine de personnes au monde sont capables d’un tel exploit, et que le projectile était trempé dans du cyanure, commence alors la traque d’un criminel particulièrement doué et retors.

Les victimes se multiplient, sans aucun lien apparent et n’ayant pas toutes été traitées au cyanure. Balle ou carreau d’arbalète, la précision est inégalée. Ont-ils affaire à un ou plusieurs tueurs ? Un Guillaume Tell diaboliquement efficace se promène-il dans la nature ?

Tandis que Barga doit faire face à de perturbantes révélations et se retrouve dans une tourmente personnelle qui le met K.O., les pistes s’entremêlent jusqu’au sommet de l’État, où le président de la République n’est peut-être pas seulement une cible.

(Source : Hugo & Cie – Pages : 400 – ISBN : 9782755635683 – Prix : 19,95 €)

Avant de vous donner mon avis, je vais vous livrer quelques écrits de l’auteur délivrés dans le prologue :

« L’intérêt de cet opus ne réside pas dans la découverte de l’identité du tueur, même si j’en suis sûr, vous n’y résisterez pas – et je ne doute pas de votre perspicacité.

Mon objectif est de vous confronter à ce choix cornélien. Alors, à vous d’enquêter, de déduire et de juger. »

C’est ma première rencontre avec Laurent Loison, cela ne sera pas la dernière.

Je rencontre donc ce célèbre commissaire, an nom de Florent Bargamont, nommé le plus souvent Barga, entouré de son équipe, sa coéquipière et  compagne dans la vie Emmanuelle de Quezac et Loïc Gerbaud.

Un ministre de la République est assassiné, par  un sniper qui sait viser, et qui n’a effectué qu’un tir, à 1200 mètres.Le projectile a été trempé dans le cyanure. Cet assassinat est commis en plein après-midi dans un lieu public.  Le ministre de l’intérieur se trouvant être le parrain d’ Emmanuelle de Quezac, charge l’équipe du commissaire Bargamont  de l’enquête. Les meurtres se poursuivent apparemment sans lien.

Le commissaire et son équipe vont prendre des risques. Ils iront même jusqu’à défier celui qui les manipule en haut lieu. J’ai bien compris que l’auteur parsème des indices, à nous de juger, de chercher. Un véritable casse-tête est proposé.

L’enquête se met en place. L’auteur fourmille d’idées. Le rythme est soutenu. L’auteur a tout prévu. Le lecteur sera -t-il satisfait ?

Et le final est , je ne vous en dirai pas plus, c’est le dénouement  le plus surprenant que j’ai vu, il fallait y penser.

Bonne lecture

Ce livre participe au challenge du Polar et Thriller 2018/2019 chez Sharon

Il est aussi dans la sélection du prix des lecteurs du Festival Bloody Fleury

Au bord de l’eau de Sully Prudhomme

S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe,
Le voir passer ;

Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace,
Le voir glisser ;

A l’horizon, s’il fume un toit de chaume,
Le voir fumer ;

Aux alentours, si quelque fleur embaume,
S’en embaumer ;

Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,
Tente, y goûter ;

Si quelque oiseau, dans les bois qui l’écoutent,
Chante, écouter ;

Entendre au pied du saule où l’eau murmure
L’eau murmurer ;

Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
Le temps durer ;

Mais n’apportant de passion profonde
Qu’à s’adorer ;

Sans nul souci des querelles du monde,
Les ignorer ;

Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
Sans se lasser,

Sentir l’amour, devant tout ce qui passe,
Ne point passer !

Sully Prudhomme

René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme : Poète français, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907. Fils d’un commerçant, il souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte, mais une crise d’ophtalmie le contraint à les interrompre. Après avoir travaillé au Creusot dans les usines Schneider, il se tourne vers le droit et travaille chez un notaire. L’accueil favorable réservé à ses premiers poèmes au sein de la Conférence La Bruyère, société étudiante dont il est membre, encourage ses débuts littéraires. La suite ici .

L’image provient de Pixabay.

L’été d’Anna de Noailles

Chaleur

Tout luit, tout bleuit, tout bruit,
Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.

Chaque petite feuille est chaude
Et miroite dans l’air où rôde
Comme un parfum de reine-claude.

Du soleil comme de l’eau pleut
Sur tout le pays jaune et bleu
Qui grésille et oscille un peu.

Un infini plaisir de vivre
S’élance de la forêt ivre,
Des blés roses comme du cuivre.

Anna de Noailles (« L’ombre des jours » – Editions Calmann-Lévy, 1902)

Anna de Noailles (Comtesse Anna de Noailles, 1876-1933 ) est une romancière française, mais c’est surtout par sa poésie sensible et lyrique qu’elle est connue.

La sélection pour le Prix du Festival Bloody Fleury

Depuis plusieurs mois, je ne lis que des romans policiers.

Je vous donne la raison :

Pour la première fois, le Festival  du Polar Bloody Fleury s’est associé aux bibliothécaires pour  proposer un prix des lecteurs adultes.

Nous avons lu de nombreux livres, puis après discussion notre choix s’est porté sur la liste ci-dessous.

Maintenant et jusqu’au 11 janvier, les lecteurs vont pouvoir voter pour leur livre préféré

. Bloody Fleury, festival du polar à Fleury-sur-Orne du 1er au 3 février 2019.

Je n’ai pas encore tout lu, je sens que le choix va être difficile. Dans toutes mes chroniques, je n’ai pas précisé mon choix de lecture préférée. Nous devons noter de 1 à 5 les livres.

Oublier nos promesses d’Elsa Roch

Plus jamais seul de Caryl Ferey

Cyanure de Laurent Loison

Cirque mort – lu

L’été circulaire de Marion Brunet – en cours

 

Challenge Polar et Thriller 2018/2019

Nouvelle édition, Sharon a lancé le challenge Polar et Thriller 2018/2019.

J’ai suivi le précédent, et finalement , j’ai lu 29 romans policiers. J’étais donc dans la catégorie Erlendur.

Cette année, je vais commencer comme l’an passé, catégorie Montalbano.

En quoi consiste ce challenge :

Le principe reste le même : lire tous les romans policiers possibles, que ce soit des romans, des romans noirs, des recueils de nouvelles, des thrillers, des romans historiques, des mangas, des bandes dessinées, des romans de littérature jeunesse, voire, pourquoi pas, des essais. Bref, vous l’aurez compris, tous les genres, toutes les destinations sont permis ! Vous pouvez ne vous concentrer que sur un seul auteur, un seul pays, peu importe, l’important est de prendre plaisir à lire.

Voici les différentes catégories. Elles ne sont pas obligatoires, simplement des indications pour celles et ceux qui en auraient envie :

jusqu’à cinq livres lus : Imogène.
– de cinq à quinze livres lus : Montalbano.
– de quinze à vingt-cinq livres lus : Miss Marple.
– de vingt-cinq à cinquante livres lus : Erlendur.
– de cinquante à soixante-quinze livres lus : commissaire Jules Maigret.
– de soixante-quinze à cent livres lus : Walt Longmire.
– plus de cent livres lus : Sherlock Holmes.

et enfin, la dernière catégorie, plus de deux cents livres lus : Lucky Sherlock, pour les personnes qui lisent plus vite que leur ombre.

Femme sur écoute de Hervé Jourdain

Encore un roman policier, qui est  écrit par un capitaine de police. Hervé Jourdain fut capitaine de police à la brigade criminelle et à la brigade des mineurs ; il occupe actuellement un poste d’analyste dans un service spécialisé de la Police.

Une enquête bien menée, où tous les rouages apparaissent peu à peu. Hervé Jourdain s’intéresse ici aux femmes, ou plus exactement à la manipulation. Tout y est décrit avec minutie.  La mise sur écoute d’une femme, j’ai eu l’impression d’être au cœur de l’enquête.  L’auteur met en avant le côté humain.  Les personnages sont attachants ou révoltants pour certains.

Hervé Jourdain propose un polar noir , attachant , rythmé qui suscite la curiosité.

J’ai lu ce livre dans le cadre de la sélection du Festival « Bloody Fleury », ce livre n’a pas été retenu .

Ce livre participe au challenge Polar Thriller 2018/2019

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4° de couverture

Manon est strip-teaseuse et escort girl dans le quartier du Triangle d’or à Paris. Elle vit avec sa sœur, étudiante en philo, et le bébé qu’elle a eu avec Bison, incarcéré en préventive pour un braquage raté. Manon ne mène qu’une bataille, celle de son avenir. Le plan : racheter une boutique sur les Champs-Élysées et par la même occasion, sa respectabilité. Mais ça, c’était avant qu’on pirate sa vie.

Pôle judiciaire des Batignolles. Les enquêteurs de la brigade criminelle, tout juste délogés du légendaire 36 quai des Orfèvres pour un nouveau cadre aseptisé, s’escriment à comprendre pourquoi chacune des enquêtes en cours fuite dans la presse. Compostel et Kaminski sont à la tête d’une jeune garde, qu’a récemment rejointe Lola Rivière. Absences répétées, justifications aux motifs évasifs… La réputation de l’experte en cybercriminalité n’est pas brillante. Compostel a malgré tout décidé de lui accorder sa confiance en lui remettant pour dissection l’ordinateur de son fils, suicidé trois ans plus tôt.

Femme sur écoute – Hervé Jourdain – Fleuve – 13 avril 2017

ISBN : 978-2265116368

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Far-niente de Théophile Gautier

Far-niente

Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.

 

Esprit d’ici

Connaissez-vous ce magazine ?

j’ai l’habitude de l’emprunter, tous les articles sont intéressants.

Nous sommes à l’ère du naturel, avez-vous pensé aux fleurs qui nous entourent pendant cette période d’été. Elles sont un plaisir pour les yeux, et pour l’odorat (pour certaines). Mais savez-vous cela ?

De nombreux végétaux contiennent des colorants, pour la plupart facile à extraire et utilisables pour réaliser sa propre peinture.

Avec le Faire bouillir quelques minutes les pétales dans un tout petit peu d’eau, au bout de 10 mn, vous verrez la couleur se modifier. Si vous souhaitez un rouge plus intense, ajoutez quelques gouttes de vinaigre. La teinte deviendra plus rouge.

D’autres plantes se prêtent aussi à cette transformation.

Belle découverte !