Février, le mois du polar 2018

Le mois de février touche à sa fin, voici mes lectures « polar » de ce mois :

 

La mémoire des morts de Eric Berg.

Mémoires secrets d’un valet de coeur de Brigitte Aubert

Entre deux mondes de Olivier Norek.

La soif de Jo Nesbo

ADN de Yrsa Sigurdardottir

J’ai voyagé durant ce mois de février, d’ Allemagne vers la France, avant de partir vers les pays nordiques, la Norvège et l’Islande.

Et vous, quelles furent vos escapades au cours de ce mois ?

Sharon et ses ami(e)s ont voyagé plus que moi, découvrez leurs périples ici

 

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ADN de Yrsa Sigurdardottir

« Elisa Bjarnadottir méritait d’être punie. Elle devait payer. Mais quelle faute pouvait justifier d’une telle violence ».

Un meurtre, puis un deuxième, puis un troisième, ceux-ci sont-ils liés. Ils ont été exécutés de la même façon. Le tueur les a malmenés, les sévices furent atroces. Et il a une particularité, il laisse derrière lui une liste de chiffres, pourquoi, quelle est leur signification ? Lors du premier meurtre, une enfant Margret était présente, elle a tout entendu. La police piétine. Au bout de nombreuses investigations, un suspect est arrêté, mais est-ce le bon ?

Je me suis interrogée sur ce suspect, il savait beaucoup de choses mais finalement…et quand la vérité éclate à la fin du livre, on est tout pantois de ne pas avoir deviné le responsable de tous ces crimes odieux.

Traductrice ; Catherine Mercy –

Editeur : Actes Sud Editions (3 janvier 2018)

ISBN-13: 978-2330090555

Je l’ai lu en numérique –

Quatrième de couverture :

Qui pouvait bien vouloir tuer Elísa Bjarnadóttir, cette jeune mère de famille islandaise sans histoires ? Et pourquoi tant de sauvagerie ? Avec pour seul témoin une fillette de sept ans murée dans le silence et comme seul indice d’étranges suites de nombres écrites par l’assassin, la tâche de la police s’avère délicate. Mais les enquêteurs n’ont pas de temps à perdre : un monstre se promène dans les rues de Reykjavik, et il n’a pas fini de faire parler de lui. Thriller machiavélique et glaçant, ADN secoue le polar islandais. Élu meilleur roman policier de l’année au Danemark et en Islande.

Ce livre participe au challenge de Sharon 

    

 

Je te parle tout bas de Michèle B.

Je te parle tout bas

Il n’est plus bel instant que ces doux bavardages
Entre l’espoir et moi, entre hier et demain,
Ma solitude et toi qui as guidé ma main
Sur le papier Vélin en d’obscurs babillages.

Veilleuse de mes soirs de mornes habitudes
Ton visage de craie, lumineux de bonté,
Me rappelle un passé où l’amour chuchoté
Illuminait la vie d’aimables interludes.

Dans le soir apaisé des fracas de la ville,
Sous l’astre plein et blanc, avec des mots surpris
Par le fardeau las des souvenirs épris,
Je te parle tout bas de mon âme sébile.

Michèle B.

Vous pouvez trouver d’autres poésies et écrits de Michèle sur son blog , l’œil buissonnier.  

Entre deux mondes d’Olivier Norek

Titre : Entre deux mondes 
Auteur : Olivier Norek
Édition : Michel Lafon (05/10/2017) – ISBN :  978-2749932262

Un nouveau roman policier d’Olivier Norek, il a quitté la banlieue parisienne , pour Calais. Il nous propose là  un documentaire bien réel et non pas une fiction. Il nous parle de migrants qui vivent, ou plutôt qui survivent dans la Jungle de Calais, juste avant son démantèlement.

Adam est arrivé à Calais, il vient d’un pays en guerre . Il cherche sa femme et sa fille  qui auraient dû se trouver là avant lui . Il assiste à un crime et son instinct de flic revient. Il défend pour ne pas sombrer. Il demande de l’aide à Bastien, flic français lui qui connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu’elle engendre.

Oliver Norek nous décrit l’impensable, l’inimaginable dans notre monde. capable de tout , du pire comme du meilleur. . L’auteur a concocté une intrigue effrayante, mais aussi passionnante.Le lecteur est malmené, des scènes terribles sont dévoilées. On ne sort pas indemne d’une telle lecture.

J’ai aimé les personnages de Bastien et d’Adam, qui sont deux flics ayant des émotions vives, qui se complètent et se respectent dans leurs faits.

Pour avoir vu lors de mes allées et venues en Grand-Bretagne, des migrants qui cherchent par tous les moyens à s’accrocher aux camions pour un éventuel passage, on imagine leur vécu dans la Jungle comme un véritable calvaire.

4° de couverture

Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l’attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu’il découvre, en revanche, c’est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n’ose mettre les pieds.
Un assassin va profiter de cette situation.
Dès le premier crime, Adam décide d’intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est flic, et que face à l’espoir qui s’amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.
Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu’elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d’ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.

Ma participation au challenge polar chez Sharon :

 

 

La soif de Jo Nesbo

Quatrième de couverture :

Une jeune femme est assassinée suite à un rendez-vous via un site de rencontres. Elle porte des marques de morsures semblant indiquer que le meurtrier est un prédateur sanguinaire. Lorsqu’un deuxième corps est retrouvé dans les mêmes circonstances, l’enquête est confiée à Harry Hole. Mais ce dernier a mis de l’ordre dans sa vie et ne souhaite plus être mêlé à une dangereuse affaire.

Ma critique :

Un vampire assoiffé de sang rôde dans les rues d’Oslo. Harry Hole ne croit pas aux vampires. Ce vampire est particulier, il laisse des traces de rouille dans les plaies de ses victimes.

Nous retrouvons dans cette enquête Harry Hole . Il est devenu sobre mais il est toujours obsessionnel, ça c’est une bonne maladie lorsque l’on travaille dans la police. Il vivait paisiblement installé avec sa femme et son beau fils, quand il est rappelé pour une enquête.

Jo Nesbo reprend des ingrédients connus tels que un tueur psychopathe, des flics corrompus, une société en manque de repères, et tout ceci mêlé de sang, beaucoup  trop de sang..C’est un roman glauque qui fait froid dans le dos.

Jo Nesbo rend un  hommage à plusieurs classiques de la littérature de genre, tels Dracula, de Bram ­Stoker (1897), ou Le Silence des agneaux, de Thomas Harris (Albin Michel, 1990).

Un fond musical apprécié suit le fil de l’histoire.

Jo Nesbo : la soif – Éditeur ; Gallimard – ISBN :  2070145042  – Parution : 05/10/2017.

Je l’ai lu en numérique.

Ce livre participe aux challenges de Sharon 

 

 

Le pot de terre et le pot de fer de Jean de La Fontaine

Le Pot de fer proposa
Au Pot de terre un voyage.
Celui-ci s’en excusa,
Disant qu’il ferait que sage
De garder le coin du feu :
Car il lui fallait si peu,
Si peu, que la moindre chose
De son débris serait cause.
Il n’en reviendrait morceau.
Pour vous, dit-il, dont la peau
Est plus dure que la mienne,
Je ne vois rien qui vous tienne.
– Nous vous mettrons à couvert,
Repartit le Pot de fer.
Si quelque matière dure
Vous menace d’aventure,
Entre deux je passerai,
Et du coup vous sauverai.
Cette offre le persuade.
Pot de fer son camarade
Se met droit à ses côtés.
Mes gens s’en vont à trois pieds,
Clopin-clopant comme ils peuvent,
L’un contre l’autre jetés
Au moindre hoquet qu’ils treuvent.
Le Pot de terre en souffre ; il n’eut pas fait cent pas
Que par son compagnon il fut mis en éclats,
Sans qu’il eût lieu de se plaindre.

Ne nous associons qu’avecque nos égaux.
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d’un de ces Pots

Jean de La Fontaine

Le rire pour les nuls de Martine Medjber-Leignel et Joëlle Cuvilliez

Si vous ne devez lire qu’un livre dans l’année, lisez celui-là. Il est un trésor de bienfaits pour tous. Ce livre vous apprend à :

  • Réapprendre la respiration abdominale
  • Reconnaître ses émotions
  • S’accorder du temps
  • Réveiller son rire
  • Créer des contacts solidaires
  • Soigner angoisses et stress
  • S’inscrire à un club de rire
  • S’exercer au yoga du rire

Les auteurs ont pensé à tous les états de la vie , la troisième partie est le rire et la condition humaine. Dans celui-ci un opus consacré à « la légitimité du deuil »

« S’il y a un moment de la vie où le rire cède la place aux larmes, c’est évidemment face à l’épreuve de la mort. Être triste, faire son deuil, éprouver la douleur et la cicatriser sont absolument légitimes. Apprendre à vivre avec le manque de l’être cher peut prendre du temps , beaucoup de temps. Mais il est fondamental de pouvoir à l’issue de l’épreuve s’autoriser la joie, le sourire et le désir de continuer à aimer d »autres êtres vivants… »

Le rire pour les Nuls vous offre le luxe de revenir à l’essentiel : VOUS.

Quelques autres  extraits :

Depuis l’Antiquité, nous savons que rire dix minutes par jour contribue à notre santé et à notre bien-être général, y compris à notre bien-être relationnel. Pourtant, à moins d’avoir une nature particulièrement rieuse, d’être un adulte entouré de personnes drôlissimes, la plupart d’entre nous perd son aptitude à rire proportionnellement à l’augmentation de son stress et de ses responsabilités. Les journées s’accumulent parfois sans aucune place pour la joie ou l’insouciance : Considérons comme perdu chaque jour où nous n’avons pas dansé au moins une fois. Et considérons comme fausse chaque vérité qui ne fut pas accompagnée d’un rire, disait déjà Nietzsche.

Entretenir son rire régulièrement, c’est au fond la même chose qu’entretenir ses abdominaux régulièrement. Et c’est nettement plus drôle ! Cela nécessite tout de même une attention soutenue, idéalement quotidienne, pour ne pas se laisser rattraper par le négativisme ambiant, les critiques systématiques adressées à l’autre, les peurs savamment entretenues par les médias et tous les types de pouvoir en place. Il faut être déterminé pour privilégier la joie, la justesse des sentiments, la parole éclairée, le sourire et la pensée bienveillante à l’égard de tous les autres.

  • Editeur : First (21 mars 2013)
  • Collection : Pour Les Nuls
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2754046887
  • ISBN-13: 978-2754046886

 

 

Guide des égarés de Jean D’Ormesson

Quatrième de couverture :

Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés.
C’est à la question : « Qu’est-ce que je fais là ? » que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.

 

Il emprunte le titre à à Maimonide, philosophe et médecin juif né à Cordoue au temps de Philippe Auguste.

En une centaine de pages, Jean D’Ormesson se livre . Des thèmes divers et variés, chers à l’auteur, sont abordés ici.  la vie, mais aussi de la mort : de l’air à la science, du plaisir à la joie, de la justice à l’amour, il dresse les réflexions d’un homme qui s’est longuement penché sur ces questions.  Il évoque de nombreux auteurs, tels Descartes, Sartre, Spinoza.
Ce livre nous fait réfléchir sur ces grands thèmes.

« Entrer dans ce monde est un mystère. En sortir est un mystère. Et l’entre-deux que nous appelons la vie est encore un mystère. »

J’ai trouvé dans ce livre une certaine mélancolie, et le dernier chapitre est consacré à Dieu.

« 
 Dieu est un mystère lumineux qui prend sur lui tous et toutes les souffrances des hommes pour les changer en  espérances ».

Mémoires secrets d’un valet de cœur de Brigitte Aubert

Présentation de l’éditeur :

Paris, 1910. La ravissante Dédée, née André vingt ans plus tôt, officie dans le très huppé et fort discret hôtel Sélignac, claque pour messieurs qui apprécient les travestis. Tout roule pour ces « dames », à l’abri des violences du monde extérieur grâce à des protections en haut lieu, jusqu’au jour où l’on découvre l’une d’elles la gorge tranchée, émasculée.

« Dédée se souvient, elle a quatre vingt deux ans, elle écoute Sardou et se souvient de sa belle époque. »

La belle époque, dans les années 1910, ce n’était pas le temps où l’on évoquait les travestis, et pourtant ils vivent aussi. Dédée était née homme, et assumait pleinement sa nouvelle identité. Dans la maison de passe où elle vit, la peur est là, de nombreux meurtres ont lieu. Chaque personne retrouvée morte a sur elle une médaille. Ce ne sont pas seulement des personnes connues qui disparaissent mais aussi des travestis. Dédée va mener l’enquête, elle se renseigne auprès du commissaire qui est aussi son « client ».

Un univers peu exploité en littérature, l’écriture de Brigitte Aubert est familière, facile à lire.

Nous retrouvons la vie de cette époque, à travers des célébrités tels que Colette, Loti, Marcel Proust.

J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, puis peu à peu je me suis adaptée aux faits. C’est le livre d’une époque.

 

Ce livre participe au challenge chez Sharon

Ô Pulchérie de Nathalie Sauvagnac

 

Déserté peu à peu par ses habitants, le village de Saint-Eloi dépérit. Un beau jour arrivent Sylviane et Norbert, les amoureux marginaux, qui prennent possession de la maison de la Morte. Leur arrivée va réveiller la petite communauté vieillissante. Norbert fait une cuisine divine et Sylviane fait des enfants. Pour qu’ils ne s’enfuient pas, le village tout entier prend en charge la famille, la protège du monde extérieur. Pulchérie rebelle et sensuelle, Martian malade des autres, Nicomède indomptable et fragile, Albiane éternelle enfant qui parle avec les morts, sont les enfants sauvages et asociaux de la famille Lecoeur. La vie s’écoule, à l’abri de la maison. Jusqu’au jour où Pulchérie se met en tête de gagner le concours de majorettes local. Tout Saint-Eloi se mobilise pour que la jeune fille réalise son rêve. Et c’est alors que les murs de la maison commencent à s’effriter…

 

Ö Pulchérie !!! Mais c’est tout un roman…

Les parents de Pulchérie ont « atterri »dans un petit village, qui semblait endormi. L’arrivée de la famille Lecoeur fut comme un tsunami pour les habitants . Ils se sont mis à les chouchouter, pour surtout qu’ils ne partent pas. Ce village est surtout peuplé de gens âgés, la jeunesse n’y reste pas.

Quand Pulchérie est née «  les rues s’étaient ornées de lampions et autres guirlandes ».

La vie s’installe, les enfants naissent les uns après les autres dans cette famille, un peu spéciale. Sylviane, la mère  donne la vie , et ensuite  ignore sa progéniture.  Pulchérie est l’aînée, elle s’occupe de tout. Elle idéalise sa mère, elle fait tout pour lui ressembler. Sa vie est faîte de sexe et d’amour.Les autres enfants subissent le manque d’amour maternel.

Pulchérie veut devenir célèbre, elle va apprendre à manier le bâton, mais pas n’importe lequel, celui de majorette.

« Comme elle l’avait rêvé tant de fois, ses jambes fuselées et sa jupe très courte faisaient taire les hommes et bruisser les femmes. »

Elle va être joyeuse, puis déçue, mais toujours prête à tout pour réaliser ses rêves.

Y aura-t-il une suite ?

Je n’en raconterai pas plus. Lisez , c’est un baume de bonheur, un peu déjanté parfois !!

Derrière toutes ces lignes, l’auteur a mis en lumière la famille, une famille qui rejette ses responsabilités. Les enfants sont livrés à eux-même. On en voit le résultat. N’est-ce pas une mise en garde pour notre époque actuelle ?

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Nathalie, que je suis depuis un an, sur son blog. Nous avons participé au même MOOC et partagé nos difficultés rencontrées au cours des différents exercices.

 

Merci aux Editions Denoël pour l’envoi de ce livre.

Premier roman, édité par

  • Parution : 01 février 2018
  • Prix editeur : 17€00
  • Pages : 157
  • ISBN :9782207140734