Un titre fort, percutant pour ce roman, document. Après « réparer les vivants » , où l’auteur parle de vie, Chahdortt Djavann choisit de faire parler les morts , ou plutôt des mortes.
Romancière et essayiste franco-iranienne, a fui l’Iran de Khomeini pour trouver refuge en France pour avoir refusé à 13 ans de porter le voile. En juin 1980, elle est arrêtée devant son collège. Insultée, tabassée et emprisonnée, elle en sort défigurée avec deux côtes cassées. deux de ses meilleures amies sont exécutées.
L’auteur part d’une histoire vraie, dans plusieurs villes, de jeunes filles sont retrouvées mortes, étranglées avec leur tchador. Les assassins sont des musulmans, des éradicateurs de femmes. Nous sommes dans un pays où selon l’Islam les femmes mariées qui se prostituent, sont condamnées à la lapidation.
Dans ce pays, la prostitution est omniprésente. liée au chômage et au trafic de drogue.
L’auteur évoque la vie de deux jeunes filles, Soudabeh et Zahra, qui finiront comme les autres dans la prostitution. Chaque témoignage se termine de la même façon :
Mojdeh
Née le 5 janvier 1980 à Mashhad.
Assassinée le 3 mars 2002 à Mashad.
Elle a été étranglée avec son tchador. Sa famille n’a jamais cherché à savoir ce qu’elle est devenue. Nul ne sait où elle a été enterrée.
Le langage est cru, rempli de rage, on ressent la colère de l’auteur, face à cette société où les femmes ne sont que des objets. La lecture est dérangeante, car les faits sont dérangeants.
On ne sort pas indemne d’une telle lecture.
ISBN:9782246856979
Editeur : Grasset – Avril 2016
Dommage que je n’aie pas vu ton article plutôt, quand tu l’as écrit, en 2016 juste avant notre voyage en Iran. Mais je conserve le titre je suis très curieuse de le lire. Merci
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Il n’est pas trop tard pour le lire.
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Ca me donne envie de lire ce livre et de connaître cette personne. Du coup j’ai été sur Internet pour en savoir plus sur Chahdortt Djavann, merci pour ton livre et ton auteur du jour.
A bientôt pour de nouvelles découvertes.
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Un livre d’un tout autre genre est en cours, la critique viendra plus tard.
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Samedi j’ai acheté le livre, je ne l’ai pas quitté, c’est la 1er fois depuis des années que j’ai pris autant de plaisir à lire, je l’ai fini cet après midi. Je le recommande, comme tu dis « on n’en sort pas indemne. Merci pour cette découverte.
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De rien .
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Ce roman a l’air un peu trash. Il me fait penser à Bilqiss de Saphia Azzeddine, que je te recommande si tu ne l’as pas lu, il est génial et très fort aussi sur un sujet très proche.
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Merci pour cette référence de livre que je ne connais pas.
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