On retrouve dans ce livre des thèmes chers à l’auteur: la solitude, la difficulté de filiation l’exil et sa place dans la société.
Quel est donc le sujet de ce livre? Métin Arditi s’intéresse à un homme, à un mécène (le titre du roman fait référence à deux tableaux fictifs de Braque et de Picasso, portraits du même modèle). Cet homme offre à un musée parisien deux tableaux, deux peintures de la même femme.
Cet homme richissime a une fille, qui vient d’être enlevée. Les ravisseurs ne demandent pas de rançon, mais la publication de textes dans les journaux, signés et approuvés par le mécène.
Metin Arditi décortique la vie de cet homme : peut-on être riche sans malhonnêteté? Le suspense s’installe. L’homme réagit à chaque nouveau texte, usurpateur, manipulateur ou seulement victime?
Comédie sociale jusqu’à la fin du livre, l’auteur donne à chacun la possibilité d’entrevoir la vérité qu’il souhaite. il se lit très vite, mais laisse une impression mitigée.
Métin Arditi – Juliette dans son bain – Editions Grasset – 384 pages – 20 Euros – Janvier 201528
Voilà, j’ai fini ce livre, le week-end dernier. Ce fut un bon moment de lecture, sans prise de tête.
Alors quel est donc l’histoire ?
Une provinciale débarque à Paris, qui n’ a pas trouvé l’âme sœur. Elle désespère.
Alors qu’elle visite une galerie d’art, elle rencontre l’ Homme, elle a bien dû mal à comprendre ses différents jeux de mots. Il est Québécois. Il lui offre une semaine chez lui, elle accepte.
Une semaine au Québec, où il faut faire face au froid, à un homme inconnu avec des expressions qu’elle ne comprend pas, dans toutes les situations du quotidien.
« Il est tard et Cendrillon a pris un méchant coup de vieux. le soulier de vair en vrac,
il faut que je file avant qu’il ne me voie à la lumière du jour dans cet état. -T’es ben trop chaude pour conduire. -Pardon?! -J’appelle un taxi. -Mais tu peux pas dire ça, je me suis bien tenue! -ça veut dire que t’es trop saoule. » (p.47)
Le comique des situations réside dans les dialogues québécois et se prêtant à des incompréhensions. Diane Ducret nous montre les différences de cultures et de langage . Elle a su jouer avec les mots.
Toute personne qui a le moral en baisse doit lire « l’homme idéal existe. Il est québécois. »
Un roman très facile à lire , qui est drôle, plein d’humanité et d’intelligence.
Diane Ducret, L’homme idéal existe. Il est québécois, Albin Michel, 185 pages, 15€.
Un album à découvrir avec des enfants, je l’ai présenté à des enfants de grande section de maternelle. Ils ont apprécié les différentes parties de cet album.
Un joli album documentaire, pour découvrir ce que les animaux font avec ça : sur la première double page on aperçoit un nez, il faut trouver à quel animal on peut associer un tel nez et ce qu’il peut faire avec.
La double page suivante révèle l’animal et ce qu’il en fait « Si tu étais un ornithorynque, il te servirait à creuser la vase ». Même chose pour les oreilles, les queues, les yeux, les pattes, les bouches. En fin de livre, tous les animaux sont répertoriés, leur nom; leur lieu de résidence, leur mode de vie. Tout ce qui peut répondre à la curiosité de ces jeunes lecteurs.
Que faites-vous avec ça ?, par S. Jenkins & R. Page
40 pages, 25×25 cm
ISBN 978-2-36290-025-9
Reliure cartonnée sous jaquette, 16,00 €
Collection Caldecott
Mise en vente : 13/09/2013
« Lorsque Otchum ouvre pour la première fois ses yeux de petit chiot, c’est le lac Baïkal qu’il voit. »
Ce livre décrit la vie de ce chien, pas comme les autres, puisqu’il fut chef de meute.
Nicolas Vasnier nous embarque dans un voyage avec ce chien, qui deviendra l’un des plus grands chiens de traîneau que le grand Nord ait vu courir .
Ils ont traversé toute la Sibérie, la Laponie et la péninsule de Kola.
Otchum fut le seul chien à participer à la vie de famille. Il fut le copain de jeux de la fille de Nicolas Vasnier. Ils ont voyagé durant un an sur la piste de Jack London dans les Montagnes Rocheuses du Grand Nord canadien jusqu’en Alaska.
Un vrai tour du monde dans les contrées froides des solitudes glacées.
Otchum était le candidat idéal pour affronter la course de traîneau à chiens la plus difficile du monde, mais une querelle entre chiens ne lui permet pas de participer. Sa vie s’arrête là.
Le livre raconte cette merveilleuse aventure, pleine de tendresse, d’amour, de volonté entre un homme et son chien de tête.
Un peu de texte, et de superbes photos de ces contrées lointaines glacées jalonnent les pages de ce livre.
J’aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l’air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l’éclair,
Qui s’envolent ensemble !
J’aime la fleur des champs, que l’on cueille au matin,
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
Qui d’enivrement tremble !
J’aime les tourbillons des danses, des plaisirs,
Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs
Qui s’éveillent dans l’âme !
J’aime l’ange gardien qui dirige mes pas,
Qui me presse la main, et me donne tout bas
Pour les maux un dictame !
J’aime du triste saule, au soir muet du jour,
La tête chaude encor, pleine d’ombre et d’amour,
Qui se penche et qui pense !
J’aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur
Tomber en souriant cette amoureuse fleur
Qu’on nomme l’espérance !
J’aime le doux orchestre, en larmes, gémissant
Qui verse sur mon âme un langoureux accent,
Une triste harmonie !
J’aime seule écouter le langage des cieux
Qui parlent à la terre, et l’emplissent de feux
De soleil et de vie.
J’aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,
Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,
M’asseoir toute pensive !
J’aime à suivre parfois en des rêves dorés
Mon âme qui va perdre en des flots azurés
Sa pensée inactive !
J’aime l’effort secret du coeur, qui doucement
S’agite, la pensée au doux tressaillement,
Que l’on sent en soi-même !
Mieux que l’arbre, l’oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,
Le saule tout en pleurs, l’espérance des Cieux…
J’aime celui qui m’aime.
Je ne suis pas une fan de BD, mais celle-là m’a attirée.
Je suis sûre que vous voulez connaitre « le grand méchant renard », il n’est ni rusé ni méchant. Il se trouve dans une situation rocambolesque. Un renard devient malgré lui la « mère » adoptive de trois petits poussins.
Cette BD contient tout ce qu’il faut d’absurde, de suspense, de délire, mais aussi de tendresse, pour vous assurer de passer un très bon moment.
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
» Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
» Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
» Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
» Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Des petits pastels soigneusement rangés dans une boîte, s’ennuient. Pastel jaune décide de sortir de ce lieu. Il se trouve une grande feuille blanche, il décide de dessiner des fleurs jaunes, mais il lui faut d’autres couleurs. Toutes les couleurs s’expriment sur cette feuille, sauf une, le Pastel noir. Il est rejeté par ses camarades.Heureusement Monsieur Portemine, le gentil critérium va l’aider et le réconforter grâce à une idée.
Les petits pastels s’excusent auprès de Pastel noir et le remercient d’avoir créer une si belle oeuvre.
L’histoire est touchante, elle est une belle leçon de tolérance et de savoir vivre ensemble.
Les illustrations épurées riches en couleurs plaisent aux enfants.
Cet album s’adresse aux enfants dès 3 ans, mais peut être adapté pour des plus grands afin d’ aborder non seulement la différence, mais aussi les thèmes de racisme, tolérance, handicap.
Miwa Nakaya est née en 1971 dans la ville de Saitama, au Japon. Après avoir obtenu un Bachelor of Arts en design graphique à l’université des Beaux-Arts de Tokyo, elle a travaillé en tant que graphiste en freelance, tout en étudiant au Japan Children’s Picture Story Art Institute. Elle vit désormais à Tokyo où elle s’emploie à enrichir son univers à travers plusieurs séries fourmillant de personnages plus attachants les uns que les autres.
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