Otages intimes de Jeanne Benameur

51rk4izztFL._SL160_« Il a de la chance. Il est vivant. Il rentre.Deux mots qui battent dans ses veines.

Je rentre. »

La liberté, tant attendue, mais quelle sera  t-elle ? Etienne  était  reporter, photographe de guerre. Lors d’un de ses reportages, il est enlevé, séquestré.

Puis après un temps , deux mois , on le libère. Il faut se reconstruire, réapprendre à vivre, sans avoir la peur au ventre. il faut trouver les moyens de dépasser ce traumatisme. Il va donc retourner dans le village de son enfance, dans la maison de ses parents. Sa mère n’y vit plus que seule. Son père était passionné par la mer, parti un jour, sans jamais revenir.

Il va retrouver Enzo, son ami d’enfance, qui travaille le bois, et joue du violoncelle. Puis Jofranka, l’ orpheline qui est devenue avocate à La Haye, pour aider les femmes victimes de la guerre, à témoigner sur leur vécu. Tous les trois jouent de la musique. Ils se retrouvent dans leur cocon.


Un roman à plusieurs voix où les thèmes se côtoient, se dispersent.

Etienne revient aux sources pour reprendre espoir, pour continuer cette vie.


Jeanne Benameur évoque aussi l’attente, pour ceux qui restent. Ils doivent continuer à vivre malgré  tout, sans savoir si celui qui est parti, reviendra un jour. Elle écrit dans une langue bien poétique.

 

Otages intimes: Jeanne Benameur

Editions : Actes Sud

Collection : Domaine français

ISBN: 978-2330053116

Parution ; août 2015 ( lu en octobre 2015)


Jeanne Benameur est une femme écrivain française née en 1952 en Algérie d’un père tunisien et d’une mère italienne.

Elle arrive en France à l’âge de 5 ans. Sa famille s’installe à La Rochelle. Sa triple origine, algérienne, italienne et française, est l’une de ses sources d’inspiration même si elle n’écrit qu’en français. Professeur de lettres jusqu’en 2001, elle a publié chez divers éditeurs, mais particulièrement Denoël en littérature générale, et les éditions Thierry Magnier. Elle est également directrice de collection, aux Éditions Thierry Magnier et chez Actes Sud-junior.
Elle a reçu en 2001 le Prix Unicef pour son roman Les Demeurées (Denoël, 2000).
Jeanne Benameur passe facilement, et volontiers, de la littérature dite « générale » à la « littérature pour la jeunesse »… Va-et- vient qui dans son cas constitue une continuité : plusieurs de ses romans sont construits en tableaux brefs, comme des flashes de mémoire et d’émotion ; elle s’attache à restituer les sensations à l’état brut ; les couleurs sont particulièrement présentes, presque obsessionnelles, dans son écriture.
Son autobiographie, ça t’apprendra à vivre, a été portée à la scène en 2006 par la compagnie La Poursuite.

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