« Il a de la chance. Il est vivant. Il rentre.Deux mots qui battent dans ses veines.
Je rentre. »
La liberté, tant attendue, mais quelle sera t-elle ? Etienne était reporter, photographe de guerre. Lors d’un de ses reportages, il est enlevé, séquestré.
Puis après un temps , deux mois , on le libère. Il faut se reconstruire, réapprendre à vivre, sans avoir la peur au ventre. il faut trouver les moyens de dépasser ce traumatisme. Il va donc retourner dans le village de son enfance, dans la maison de ses parents. Sa mère n’y vit plus que seule. Son père était passionné par la mer, parti un jour, sans jamais revenir.
Il va retrouver Enzo, son ami d’enfance, qui travaille le bois, et joue du violoncelle. Puis Jofranka, l’ orpheline qui est devenue avocate à La Haye, pour aider les femmes victimes de la guerre, à témoigner sur leur vécu. Tous les trois jouent de la musique. Ils se retrouvent dans leur cocon.
Un roman à plusieurs voix où les thèmes se côtoient, se dispersent.
Etienne revient aux sources pour reprendre espoir, pour continuer cette vie.
Jeanne Benameur évoque aussi l’attente, pour ceux qui restent. Ils doivent continuer à vivre malgré tout, sans savoir si celui qui est parti, reviendra un jour. Elle écrit dans une langue bien poétique.
Otages intimes: Jeanne Benameur
Editions : Actes Sud
Collection : Domaine français
ISBN: 978-2330053116
Parution ; août 2015 ( lu en octobre 2015)